Sotomayor a reçu le Prix AS Leyenda
Sotomayor a partagé ce moment avec le remarquable sauteur en hauteur qatari Mutaz Essa Barshim et l’espagnole Ruth Beitia
Tiré de AS (journal sportif) et publié par JIT La Actualidad del Deporte Cubano du 10 décembre 2019.
Photo AS
Madrid.- Le gala de AS est devenu une grande fête. Javier Sotomayor et Mutaz Essa Barshim, les deux athlètes qui se sont élevés au plus haut dans l’histoire avec pour seul moteur leur cheville, en furent les protagonistes grâce à leur relation spéciale à la gravité.
Le Tigre de Limonar a reçu le Prix AS leyenda et le Faucon du Qatar, l’AS Arabia. Une photo entre Soto, le plus titré au monde (2m45) et Mutaz, l’aspirant au record (2m 43) et actuel médaillé d’or, avec Ruth Beitia, la grande championne olympique espagnole, comme témoin de luxe.Un niveau très élevé , dans les nuages .
Sotomayor, âgé de 52 ans et Barshim de 28 ans appartiennent à des générations différentes, mais se retrouvent autour des batailles de l’athlétisme , des meetings et championnats... et de toujours être interrogés pour savoir si le Faucon dépassera ou non les 2m45 que le cubain a atteint un 27 juillet 1993 à Salamanque.
« Si quelqu’un a l’intention d’ améliorer mon record, aujourd’hui seul Barshim peut le faire. ; Il doit oublier la blessure qu’il a eue et ne plus avoir peur ; ainsi il fera un grand saut », affirme Sotomayor , en parlant de leur agréable surprise et de leurs embrassades en découvrant qu ’ils étaient voisins de chambre à l’hôtel.
Barshim a mérité ce prix AS Arabia en grande partie pour avoir surmonté sa fracture de cheville, élément fondamental et indispensable pour un sauteur en hauteur , précisément le jour où il mit la barre à 2m46, un centimètre au dessus du record.
« J’ai demandé à mon corps d’être à 200°/° et il explosa ». C’était en juillet 2018 et j’ai vécu des moments très durs. En plus le temps jouait contre moi, car en octobre 2019 on célébrait les Mondiaux de Doha, chez moi.
« La récupération fut très difficile et dure. En plus il y avait beaucoup d’incertitude car deux semaines avant les Mondiaux je ne savais pas si je pourrais y participer, expliquait Barshim qui non seulement se trouva dans le stade Khalifa mais gagna face à l’enthousiasme de 42 mille qataris dans les gradins.
Il visita Madrid la première fois avec ses parents et son frère (y compris la promenade par le Bernabéu et la Plaza Mayor). Il était dans la capitale espagnole pour recevoir le prix AS Arabia des mains du Sheik Khalid Bin Thani Al -Thani, conseiller de PRISA ( N.d.T groupe de presse espagnol) et un de ces qataris qui soutiennent Barshim, le grand sportif du pays, né à Doha et formé à l’Académie Aspire, le vivier du sport local...
« J’ai ressenti une joie immense en apprenant que j’avais gagné ce trophée, surtout venant de l’AS , un média de renommée mondiale. Je me sens ainsi reconnu. La présence de ma famille ici est très importante. »
L’AS Arabia fut l’une des premières récompenses de la soirée ; la dernière fut l’AS Leyenda que Javier Sotomayor hérite de Larisa Latynina, la femme la plus médaillée des jeux Olympiques (18). Le cubain prend avec honneur la relève de la russe. Il gagna l’or à Barcelone en 1992 et l’argent à Sidney en 2000, il obtint six titres mondiaux et laissa la barre à une hauteur de légende. La première fois en 1988 quand il sauta 2m43 et détrôna l’illustre suédois Sjöberg. En 1989 il sauta 2m44 et en 1993 2m45 ; 26 ans à cette hauteur et 31 comme recordman . Je ne pensais pas que cela durerait autant ».
Vicente Jiménez, directeur de l’AS, donna le prix à Soto : « Je suis très heureux de recevoir cette récompense, je suis très lié à ce pays, j’ai battu ici deux fois le record mondial et fus champion olympique. Ce journal a toujours eu un bon feeling avec moi. Il y a quelques années je suis venu remettre ce prix à Ruth Beitia et maintenant c’est à moi de le recevoir ; C’est un honneur », concluait Sotomayor à qui on a demandé des selfies à peine atterri à Barajas et qu’on photographia avec la sauteuse en hauteur de Cantabrie.
Sotomayor se souvient du temps où il vivait à Guadalajara, où il a crée le groupe de musique Salsa Mayor. C’est un homme de salsa, des Caraibes, Son image contraste avec celle de Mutaz Barshim, un sauteur en hauteur moderne, propriétaire d’une ligne de vêtements ((what’s the gravity est sa devise). Des airs de star de rock. Sa différence avec Soto est aussi technique. Barshim mesure 1m92 et pèse 70 kilos. Le cubain, 1m 95 et 82 kilos. » J’étais puissance et explosibilité. Barshim est plus fin, technique et compétiteur, explique le caribéen .
Il existe des différences entre Sotomayor et Barshim mais leur caractère affable et joyeux les réunit « La joie que tu transmets aux gens est la clé pour avoir ensuite une bonne énergie dans le stade. J’aime sentir le public, la pression », dit Barshim. » Sourire est toujours très important, considérez que le saut en hauteur est une des disciplines les plus divertissantes de l’athlétisme ; insiste pour sa part Sotomayor ; Le meilleur arabe et la légende cubaine. Le Faucon et le Tigre. Beaucoup de hauteur dans le ciel de Madrid.