Suite à l’élection de Donald Trump
Cuba pose des jalons pour un avenir plus serein
A Cuba, on a fait l’expérience d’une présidence Etatsunienne sous la direction de Donald Trump. On craint et on se prépare à de nouvelles actions déstabilisatrices comme les 243 mesures qu’il avait ajoutées aux innombrables déjà existantes depuis 1962…
Ceci dit et sans être naïf, le gouvernement cubain « prépare le terrain » pour entamer des relations normales avec la future et si proche nouvelle administration nord-américaine.
L’article ci-dessous rapporte donc un acte politique fort, dans la lignée de la diplomatie cubaine : la paix, le respect et l’entraide. En témoignent les actions de solidarité sanitaire, éducative à travers le monde, sans oublier le rôle primordial tenu par l’Etat cubain dans les discussions de paix en Colombie par exemple…
GD
Cuba exprime sa volonté d’entretenir des relations respectueuses avec les États-Unis
La Havane, 17 déc (Prensa Latina) Cuba est prête à s’asseoir avec les États-Unis pour établir une relation sérieuse, basée sur le respect de la souveraineté, de l’autodétermination et de la non-ingérence dans les affaires intérieures, ont déclaré aujourd’hui des sources officielles.
Le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Carlos Fernández de Cossío a déclaré à la presse qu’une telle disposition de l’île existait depuis avant le rétablissement des relations diplomatiques en 2014.
Auparavant, le vice-ministre des Affaires étrangères a déclaré que, face au nouveau mandat présidentiel qui s’annonce, la conduite de la nation caribéenne restera cohérente, alors qu’il s’exprimait lors de la 21e édition du cycle de conférences Cuba dans la politique étrangère des États-Unis.
Il a souligné que ce n’est pas l’île des Caraïbes qui prendra l’initiative de suspendre le dialogue, la coopération et les échanges discrets qui existent sur certaines questions sensibles.
Au cours de la dernière décennie, les relations bilatérales ont été caractérisées, selon Fernández de Cossío, par quatre réalités : Cuba a rempli tous ses engagements, cherchant à progresser, tandis que les États-Unis n’ont pas rempli pratiquement tous les leurs.
Deuxièmement, il a souligné que cette brève période a été bénéfique pour les deux nations et qu’elle a reçu le soutien et les félicitations de la majorité de la population et des gouvernements voisins.
Néanmoins, le vice-ministre des Affaires étrangères a souligné qu’au cours des huit dernières années et pendant une grande partie de l’histoire des relations diplomatiques, les liens bilatéraux peuvent être définis par le mot « agression », et ainsi montrer l’existence d’un pays agresseur et d’un pays agressé dans la relation difficile entre Cuba et les États-Unis.
Il a rappelé que, malgré la poursuite de la politique de pression économique maximale, il existe certaines différences politiques dans le comportement du gouvernement américain actuel, celui de Joe Biden, par rapport au précédent, celui de Donald Trump.
Il a souligné que, malgré quelques changements dans différents domaines, la présence de l’île sur la liste du département d’État des pays qui soutiennent prétendument le terrorisme a été maintenue.
Paradoxalement, a-t-il ajouté, « les États-Unis ont pratiqué le terrorisme, y compris le terrorisme d’État, contre Cuba, ainsi que dans d’autres parties du monde ».
Fernández de Cossío a déclaré qu’il s’agit là de réalités qui ne peuvent être ignorées lorsque « nous essayons d’aborder la difficile coexistence entre Cuba et les États-Unis ».
Il a indiqué qu’il y a des domaines qui ont démontré l’utilité d’une relation civilisée et respectueuse, et que le pays antillais, malgré l’hostilité qui a été exprimée, a eu la volonté d’en emprunter le chemin et de la développer.
A un autre moment de son intervention, le vice-ministre a évoqué la question de la coopération médicale cubaine et la manière dont les Etats-Unis tentent de qualifier cette activité de « trafic d’êtres humains », alors qu’il n’en est rien.
Il a souligné que malgré l’objectif du gouvernement américain de nuire impitoyablement à la nation caribéenne, « ce qu’il ne pourra pas faire, c’est atteindre l’objectif de briser la volonté des Cubains, car il n’a pas la capacité de convaincre Cuba que l’abandon et le renoncement à l’autodétermination sont des options viables ».
ro/mks