Transformation numérique du pays
Il est aujourd’hui difficile d’imaginer nos sociétés sans tous les outils informatiques dont nous disposons, et que nous utilisons chaque jour.
Nos smartphones, dont on ne peut plus se passer (il n’est que de voir son usage, parfois non sans danger, dans l’espace public), nos recherches fréquentes sur l’outil internet, le télétravail qui permet de travailler depuis chez soi, ou encore le paiement dématérialisé avec nos cartes bancaires à puces, sont, parmi encore bien d’autres, les moyens de la transformation numérique qui font notre quotidien.
Pour que tout cela fonctionne il faut les outils, les réseaux, et aussi quelques connaissances apprises aujourd’hui très jeune.
A Cuba la transformation numérique du pays est aussi en marche. Avec des difficultés liées, comme toujours, à l’impitoyable blocus que lui impose les Etats-Unis depuis bien trop longtemps.
Pour les connexions aux réseaux numériques mondiaux, Cuba a du attendre pour qu’un premier câble sous-marin mis en service en 2011 relie la Grande île au Venezuela, câble mis en place par un bateau français. Un nouveau câble haut débit mis en service en 2023 relie maintenant Cuba et la Martinique. Les Etats-Unis bloquaient l’accès à tous les câbles sous-marins passant autour de Cuba.
De même, les principaux logiciels informatiques de nos ordinateurs sont étasuniens, comme Google ou Microsoft, et, là encore, le blocus a tenté d’en limiter l’usage à Cuba.
Grâce à l’excellence de son système d’éducation, Cuba a formé des spécialistes en informatique qui ont développé des logiciels cubains permettant aujourd’hui de se passer dans de nombreux domaines des logiciels étrangers.
Cuba fait aussi face à un manque de liquidité pour ses échanges. Le blocus limite l’entrée de devises dans le pays, qui peut être alimentée par les exportations et par les touristes visitant le pays.
Ceux qui disposent de monnaies étrangères, dollars ou euros, sont avantagés pour leurs achats, notamment dans les commerces les acceptant, avec un taux de change favorable par rapport à la monnaie locale. Mais il y a aussi, comme toujours avec les pénuries, des profiteurs, le taux de change dans la rue étant parfois plus du double ou triple que le taux de change officiel…
Pour ces raisons, les autorités préconisent et développent le paiement électronique par carte bancaire numérique locale, et aussi ce que l’on appelle le e-commerce permettant d’acheter sans échanges de liquidités.
Le conseil est, si vous allez en voyage à Cuba, de ne pas oublier d’avoir un peu de liquidité en euros pour vos dépenses quotidiennes, car, une fois de plus, le blocus ne permet pas l’usage de nos cartes de banques françaises à Cuba.
Battons nous pour que cesse ce blocus, et pour que Cuba puisse développer sans entrave la transformation numérique du pays.
Comme chaque semaine je vous laisse découvrir les articles de notre site qui relatent la réalité cubaine et l’activité de notre association, et je vous en souhaite une bonne lecture.