Un pas limité dans la bonne direction
Déclaration du ministère des Affaires étrangères
Les États-Unis ont annoncé plusieurs mesures, positives mais de portée très limitée, à l’égard de Cuba, dans les domaines des visas, de la migration régulière, des vols vers les provinces, des envois de fonds et des ajustements de la réglementation des transactions avec le secteur non étatique
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Auteur : Granma | internet@granma.cu
16 mai 2022 19:05:10 PM
Aujourd’hui, le gouvernement étasunien a annoncé plusieurs mesures, positives mais de portée très limitée, à l’égard de Cuba, dans les domaines des visas, de la migration régulière, des vols vers les provinces, des transferts de fonds et des ajustements de la réglementation des transactions avec le secteur non étatique.
De par leur nature, il est possible d’identifier certaines des promesses du président Biden durant la campagne électorale de 2020 pour atténuer les décisions inhumaines prises par l’administration du président Trump, qui a renforcé le blocus à des niveaux sans précédent et la politique de "pression maximale" appliquée depuis lors contre notre pays.
Ces annonces ne modifient en rien le blocus, ni les principales mesures de siège économique prises par Trump, comme les listes d’entités faisant l’objet de mesures coercitives supplémentaires, et ne suppriment pas non plus les interdictions de voyager imposées aux Américains.
Elle ne revient pas sur l’inscription arbitraire et frauduleuse de Cuba sur la liste du Département d’Etat des pays présumés sponsors du terrorisme, l’une des principales causes des difficultés rencontrées par Cuba dans ses transactions commerciales et financières dans de nombreuses régions du monde.
Il s’agit toutefois d’un pas limité dans la bonne direction, une réponse à la dénonciation du peuple et du gouvernement cubains. Il s’agit également d’une réponse aux appels de la société américaine et des Cubains vivant aux États-Unis. Il s’agit d’une demande de la Communauté des États d’Amérique Latine et des Caraïbes et de presque tous les États membres des Nations Unies, exprimée par le vote massif contre le blocus. Ce ne sont que des demandes qui ont été ignorées par le gouvernement des États-Unis, et ayant un coût très élevé pour notre population.
Depuis 2019, le blocus s’est intensifié à l’extrême, profitant de manière opportuniste du contexte de la pandémie du Covid19, de la crise internationale et de la dépression économique qui en résulte. Sans exagération, les conséquences de ce siège peuvent être qualifiées de dévastatrices. L’augmentation des migrations en est un bon exemple.
En prenant ces mesures limitées, le département d’État utilise un langage ouvertement hostile, accompagné des traditionnelles calomnies et des nouveaux sophismes qui sont devenus à la mode ces derniers mois, ce qui démontre que ni les objectifs de la politique américaine contre Cuba, ni ses principaux outils, n’ont changé.
Pour connaître la portée réelle de cette annonce, il faudra attendre la publication des règlements d’application.
Le gouvernement de Cuba réitère sa volonté d’entamer un dialogue respectueux et égal avec le gouvernement des États-Unis, sur la base de la Charte des Nations Unies, sans ingérence dans les affaires intérieures et dans le plein respect de l’indépendance et de la souveraineté.
La Havane, 16 mai 2022