Un projet touristique vise à sauver le patrimoine sucrier de la Caroline à Cienfuegos.
Avec la pandémie, la baisse du tourisme provoquée par le blocus américain et la mise de Cuba sur la liste noire des pays qui soutiennent le terrorisme est dramatique pour le pays.
Les bénéfices du tourisme, deuxième source de revenus pour l’économie cubaine, sont indispensables pour assurer la gestion sociale du pays et cela dans tous les domaines de la vie quotidienne, notamment en permettant de financer la gratuité des soins et de l’éducation.
Cuba est une destination sûre et agréable, malheureusement, de nombreux visiteurs potentiels l’ignorent car trop peu de séjours touristiques sont proposés.
L’ancienne sucrerie centrale Carolina, située sur la côte nord de la baie de Cienfuegos, pourrait devenir une destination touristique et culturelle, grâce à un projet coordonné par la société Tecnoazúcar et l’Université de Cienfuegos (UCF).
La localité, fondée en 1835 par le Nord-Américain William Hood Clemens, était la plus importante colonie sucrière du territoire et l’une des principales enclaves de la route du sucre dans le pays. Cependant, au fil du temps, elle a subi une détérioration progressive qui lui a fait perdre son statut de monument local.
Le projet se fonde sur des recherches antérieures menées par des professeurs de l’UCF et vise à prendre en compte les résultats des sciences sociales et humaines afin d’enrichir le tourisme urbain dans la Perle du Sud.
Le site présente des caractéristiques exceptionnelles que nous essayons de récupérer depuis un certain temps. C’est pourquoi nous avons l’intention d’y construire un centre d’interprétation du patrimoine, dans le but de rendre visibles les caractéristiques du flux de production de la sucrerie. Il est même envisagé de créer un ranchón-cafétéria avec un service de bar pour proposer des boissons et des plats traditionnels.
Après sa création, l’initiative Carolina : Sucre, Tradition et Culture dispose d’une première version du produit touristique et patrimonial et se trouvent actuellement en phase de diagnostic. « Nous avons effectué des visites pour reconnaître les valeurs qui existent sur le site.
« C’est un village qui nécessite l’intervention du gouvernement, notamment dans les casernes qui abritent encore la forteresse, afin d’améliorer les conditions de vie de la population. Il nous appartient d’identifier le scénario qui prévaut afin d’évaluer comment, par le biais de la gouvernance, avec la participation du secteur du tourisme et de l’université, des changements peuvent être promus ».