Mardi 6 août, Mijain Lopez Nunez, a obtenu la médaille d’or olympique de lutte, quelques jours avant son quarante-deuxième anniversaire, pour la cinquième fois, dans cinq olympiades différentes (2008 : Pékin ; 2012 : Londres ; 2016 : Rio ; 2021 : Tokyo ; 2024 : Paris ),

Le terme d’exploit est en-dessous de la réalité, d’ailleurs le mot n’existe pas pour qualifier ce qui fut réalisé ce jour, dans l’excellence d’une pratique perfectionniste, physiquement, techniquement, mentalement !...

La lutte n’est pas une discipline très prisée de nos médias mais ce jour-là, le combat a débuté avec un peu de retard car on attendait la présence du Président du CIO, tant le terme de ’légende sportive’ s’inscrivait dans la mémoire collective !

D’ailleurs la reconnaissance est allée jusqu’à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques, où une ou un sportif représentait chaque continent et Mijain Lopez Nunez représentait les Amériques...

Un être humain accessible, d’une grande humilité, d’une force intérieure à toute épreuve, qui communique sa joie de vivre autant que le respect qu’inspire une discipline si exigeante, si précise...

Le fait est unique, il est symbolique de l’ancrage dans son île, de sa résistance, de son action pour surmonter les obstacles des possibles qui se réalisent, quand on facilite l’expression du meilleur, malgré les entraves, les difficultés...

Ce qui s’est scellé ce 6 août est inédit. Ce record ne sera peut-être jamais égalé, jamais dépassé ?... Qu’il soit réalisé par un sportif issu d’un pays du Tiers-Monde, démultiplie le retentissement !

Accompagner le sport, la culture, fait également partie des missions que nous nous assignons. Il nous faut poursuivre et développer encore davantage, nos contributions à l’émancipation humaine et humaniste !...

L’engagement de Mijain est aussi humaniste et solidaire :

Mijaín a rejoint le travail de récupération pour gagner cette lutte de village contre les ravages de l’ouragan Rafael.

Après le passage du « heurtoir et briseur de maison de gladiateurs », Mijaín López, avec ces muscles qui font partie du patrimoine sportif de l’humanité, a commencé à redresser ce qui avait plié.

Les morceaux d’arbres tordus semblaient de petits adversaires devant ses bras robustes ; mais plus que de retirer les restes laissés par l’ouragan de la scène, Mijaín a été (et est) une source d’inspiration pour gagner le combat face à l’adversité, en ces temps de tant de défis pour un Cuba qui se réveille chaque jour en se réinventant pour survivre.