Une réalité que les États-Unis ne peuvent pas mettre sous le tapis

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Par Raúl Antonio Capote - Granma– 25 mars 2024
Source : Revue cubaine de médecine militaire et Cubaminrex

« Au renforcement du blocus américain contre Cuba s’ajoute la campagne éhontée financée par Washington pour promouvoir le mensonge selon lequel le blocus génocidaire n’est pas réel » a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, sur le réseau social X.

Un aphorisme bien connu dit que celui qui énonce des demi-vérités ment deux fois. La croisade de la Maison-Blanche, récemment dénoncée par Bruno Rodríguez Parilla, membre du Bureau politique et ministre des Affaires étrangères de Cuba, est un exemple concret de la véracité de ce dicton.

« Au renforcement du blocus américain contre Cuba s’ajoute la campagne éhontée financée par Washington pour promouvoir le mensonge selon lequel le blocus génocidaire n’est pas réel » a déclaré le ministre sur le réseau social X.

En utilisant des demi-vérités et des mensonges flagrants, le gouvernement des États-Unis tente de nier l’existence de cette politique visant à saper les fondements de l’existence de la Révolution.

L’un des éléments éculés utilisés par Washington et ses partisans comme argument pour masquer la réalité de cette guerre est lié à l’achat de produits agricoles que l’Île réalise auprès de ce pays.

La vente directe de produits agricoles et alimentaires à Cuba a été autorisée par la Loi sur la réforme des sanctions commerciales et l’amélioration des exportations (Trade Sanctions Reform and Export Enhancement Act), adoptée par le Congrès nord-américain en 2000.

C’est exact, mais cela occulte le fait que Washington refuse tout crédit à La Havane et l’oblige à payer en espèces, à ses agriculteurs, les produits achetés par les entreprises cubaines, une pratique antique qui n’est utilisée que dans le cas de l’Île.

Un autre élément important dont on ne parle pas est que cet accord n’est pas réciproque, car les agriculteurs cubains ne peuvent pas exporter leurs produits vers les États-Unis.

Dans le domaine de la Santé publique, ce blocus, qui « n’existe pas », selon les Yankees, accumule des dommages s’élevant à 3 625 840 594 dollars en plus de six décennies d’application, sujet évoqué dans le dernier rapport présenté par Cuba à l’Assemblée générale des Nations unies.

En moyenne, chaque année, on diagnostique un cancer chez environ 450 enfants et adolescents. Cette maladie est la deuxième cause de décès chez les enfants âgés de cinq à dix-neuf ans et la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.

Le taux de survie des jeunes enfants bénéficiant d’un traitement oncologique spécifique était autrefois supérieur à 80 %, mais il est aujourd’hui réduit à 60 %.

À Cuba, il existe 9 centres spécialisés dans lesquels le diagnostic et le traitement sont garantis, gratuitement, pour tous les patients qui en ont besoin. La difficulté réside dans l’acquisition des technologies et des médicaments qui pourraient sauver des centaines de vies.

En effet, entre le 1er mars 2022 et le 28 février 2023, l’entreprise MediCuba a adressé 69 demandes à des entreprises nord-américaines pour accéder aux ressources nécessaires à l’Institut de neurologie et de neurochirurgie et à l’Institut d’oncologie et de radiobiologie. Seules 2 ont répondu.

Il n’y a pas un seul Cubain qui ne souffre pas de l’impact de cette politique affectant la vie quotidienne de chaque famille. Le blocus est à l’origine de chaque médicament manquant, de l’arrêt de la centrale thermo-électrique, du manque de pièces de rechange pour les transports, du projet social qui n’a pas pu être réalisé, du bateau chargé de carburants qui n’est pas arrivé.

Il n’est pas possible de nier l’évidence, même si certains font semblant d’être amnésiques ou préfèrent détourner le regard. Le blocus existe et il est condamné par la plupart des nations dans le monde.