Vacciner la population pédiatrique
Le Ministre de la Santé détaille toutes les bonnes raisons d’étendre la vaccination contre la COVID-19 aux plus jeunes.
José Angel Portal Miranda : pour quoi est-il nécessaire de vacciner les jeunes enfants ?
L’autorisation, ce vendredi, de l’utilisation d’urgence sanitaire du vaccin Soberana 02 dans la population pédiatrique, a souligné le Ministre du Minsap, permet d’étendre son utilisation dans ce groupe de population, ce qui signifie en outre que Cuba mènera la première Campagne Nationale Infantile contre la COVID-19 au niveau mondiale.
Auteur : Rédaction numérique
4 septembre 2021
Atteindre un niveau élevé de couverture vaccinale et avoir ainsi un impact significatif sur la réduction de la transmission du SARS-COV-2 ne sera possible que si, comme les adultes, on vaccine également la population pédiatrique, a affirmé José Angel Miranda, Ministre de la Santé Publique de Cuba (Minsap) sur son profil Facebook.
Pour ce faire, la nation dispose du vaccin Soberana 02 de l’Institut Finlay des vaccins (IFV), qui après s’être assuré du respect des conditions exigées en matière de qualité, de sécurité et d’immunité pour cette tranche d’âge de la population, le Centre de Contrôle National des Médicaments, des Equipements et des Dispositifs Médicaux (CECMED) a approuvé son Autorisation d’Utilisation d’Urgence Sanitaire (AUE), ce vendredi 3 septembre.
Cette décision a souligné le ministre du Minsap, permet d’étendre son utilisation à ce groupe de population et plus particulièrement à celle allant de 2 à 18 ans, ce qui, en outre, signifie que Cuba mènera la première Campagne Nationale Infantile contre la COVID-19 au niveau mondiale.
Cette action constitue sans aucun doute, « une avancée significative dans la stratégie d’immunisation du pays et dans la protection de nos enfants et adolescents, en un minimum de temps.
En outre le Dr Portal Miranda fait valoir que l’approbation de l’immunogène est fondée sur les conclusions des essais cliniques réalisés, dont les résultats se sont avérés supérieurs dans la population pédiatrique, dans toutes les variables immunologiques, comparés à ceux de la population adulte de 19 à 80 ans.
A cet égard il a souligné l’importance de vacciner les tout jeunes enfants et il a rappelé que les transmissions au sein de ce groupe d’âge au cours de la première vague de la maladie ont avoisiné les 200 cas, lors de la seconde vague elles ont atteint 600 enfants et adolescents et de manière générale, depuis le premier patient pédiatrique diagnostiqué jusqu’à aujourd’hui, les chiffres dépassent les 115 000 mineurs affectés par la COVID-19 sur le territoire National.
Et bien qu’au début de la maladie les plus touchés étaient habituellement les adultes, ce qui est certain c’est que l’impact du virus sur la population pédiatrique a changé. « Malgré qu’ils fassent la plupart du temps une forme asymptomatique, on a détecté des cas de charge virale élevée chez de tout jeunes enfants, on a aussi observé chez ces cas la réplication du virus dans l’appareil gastro-intestinal, ce qui facilite la propagation ».
Le ministre a expliqué que chez les plus jeunes il existe des formes légères et modérées de la maladie, avec des symptômes semblables à ceux des adultes, comme la fièvre, la diarrhée, un mal être général, ainsi que des troubles du goût et de l’odorat ; cependant on a observé, par ailleurs, une forme grave de la maladie connue sous le nom de Syndrome Inflammatoire Multi systémique Infantile qui peut entrainer le décès.
Il a aussi précisé que chez de nombreux mineurs infectés on a pu observer des séquelles y compris des dommages psychologiques, même dans le cas de formes légères et modérées du SARS-COV-2.
Ces derniers temps et après l’apparition de variants plus contagieux du virus on a constaté le déplacement potentiel du taux d’infections des adultes vers le groupe des plus jeunes, en raison de la progression de la vaccination chez les adultes, situation qui indique que dans la mesure où on vaccine les adultes, le groupe pédiatrique, lui, reste alors vulnérable et les cas y augmentent, a souligné l’autorité médicale.
Raison pour laquelle, le Ministre de la Santé Publique de l’île la plus grande des Antilles considère qu’il est fondamentale d’inclure la population pédiatrique dans les stratégies de vaccination des pays, objectif vers lequel s’oriente Cuba « avec l’avantage de disposer de son propre vaccin, sûr et efficace, et de l’expérience de plusieurs décennies dans l’immunisation des enfants, qui a permis d’éradiquer et de maitriser de multiples maladies.