Vilma, une femme dans la Révolution

Les révolutions sociales et émancipatrices ont toujours été activement soutenues par des femmes qui se sont engagées dans les combats qui s’y sont menés, y compris les combats armés. On pourrait citer Olympe de Gouges, Louise Michel, Rosa Luxembourg, Clara Zetkin et plus près de nous Marie-Claude Vaillant Couturier par exemple. Mais la liste ne s’arrête pas là bien sûr.
« Vilma », pour les cubains, est l’héroïne qui dès la Sierra Maestra a choisi son camp aux côtés des frères Castro, du Che Guevarra (…et les autres).
Mais son action ne s’est pas arrêtée là. L’article ci-dessus revient sur le parcours de cette femme remarquable, honorée comme il se doit à Cuba.
GD
Histoire
Vilma, un exemple de patriotisme, de dignité et de loyauté envers la Révolution
Publié par Tribuna de La Habana le 18 juin 2024
Héroïne de la sierra et des plaines, qui a maintenu durant sa vie féconde au service de son pays une attitude solidaire et courageuse, contribuant à l’émancipation des femmes et à la justice sociale.

Photo tirée d’ACN
Diplômée de l’université d’Orient en tant qu’ingénieur chimiste, elle a été l’une des deux premières femmes diplômées dans cette spécialité, tout en étant l’une des plus actives lors des manifestations organisées par la Fédération des étudiants de l’université contre les excès de la dictature.
Dans la lutte clandestine des années 1950, elle s’est distinguée comme le bras droit du jeune leader Frank País, du Mouvement du 26 juillet, qui luttait contre la tyrannie imposée par Fulgencio Batista. À l’époque, son pseudonyme était Deborah et elle est devenue guérillera sur le deuxième front oriental, tout en continuant à jouer son rôle de coordinatrice dans les zones urbaines de la province orientale qui inclut les montagnes de la Sierra Cristal.
Avec le triomphe du 1er janvier 1959, elle était prête à remplir toute mission qui lui serait confiée, tout en étant à l’origine d’un processus pour donner auxs femmes cubaines leur dignité, généralement considérées auparavant comme un objet de plaisir dans le cadre de la stratification en classes, races et sexes de la société capitaliste de l’époque.
Vilma Espín. Photo : archives de la Tribuna de La Habana.
L’un de ses traits les plus caractéristiques était sa simplicité et son amour pour sa patrie, qu’elle a contribué à sauvegarder par son travail de défense de l’indépendance et contre tous les vestiges du colonialisme, du néolibéralisme et de l’impérialisme, des systèmes de domination et d’hégémonie qui prévalent encore dans les pays du monde.
Avec la même force, elle a travaillé sans relâche pour l’égalité et la non-violence, afin que les femmes aient les mêmes droits civils et professionnels que les hommes, et elle a promu des lois et des codes en faveur des mères dans le processus de maternité, des enfants, des jeunes et de leur prise en charge.
Vilma est en fin de compte responsable du développement intégral des femmes sur l’île. Aujourd’hui, les femmes disposent d’une organisation telle que la FMC (fondée le 23 août 1960) grâce à ses efforts pour protéger et intégrer les femmes cubaines dans toutes les structures politiques, sociales et économiques du pays.
Elle a créé les Círculos Infantiles (NdT : “cercles d’enfants” qui accueillent les enfants jusquà l’entrée à l’école primaire) pour soutenir les travailleuses qui devaient s’occuper de leurs enfants et pour encourager leur pleine intégration dans les centres d’étude et de travail. Elle a également contribué à promouvoir des institutions dotées d’internats et de bourses d’études pour ceux qui en avaient besoin, afin de donner une continuité à son travail d’utilité sociale.
Grâce à sa force et à sa volonté de relever tous les défis, le leader Fidel Castro a toujours eu confiance en ses réalisations. La présidente de la Fédération des femmes cubaines (FMC), parmi d’autres tâches qui lui ont été confiées par le parti et le gouvernement, a conservé la même disposition et le même enthousiasme dans leur accomplissement, et a professé une profonde loyauté et admiration pour le commandant en chef ainsi que pour son compagnon de lutte et de vie, le Général d’armée Raúl Castro.
Cette grande femme, Vilma Espín Guillois, est décédée le 18 juin 2007, mais elle a légué aux femmes, aux jeunes et au peuple en général le même courage et le même altruisme que les autres héroïnes qui l’ont précédée : la mère de la famille Maceo, Mariana Grajales, et bien d’autres qui, pendant des décennies, ont versé leur sang pour la liberté de Cuba.