Robert Kennedy Junior et Dallas

Partager cet article facebook linkedin email

Dallas : Fidel Castro fut le premier à parler d’un « complot »

  • Par Michel Porcheron

Est-ce vraiment utile de rappeler que dès la fin des tirs qui ont mortellement blessé le président John Fitzgerald Kennedy, ce 22 novembre 1963, à Dallas, Cuba et tout particulièrement Fidel Castro ont été accusés d’avoir commandité et organisé l’assassinat ? Thèse qui s’est effondrée, plus personne, même aux Etats Unis, ne la défend.

Quelques instants après l’annonce à la radio de la mort du président, Fidel Castro, qui s’entretenait à Cuba avec le journaliste français Jean Daniel, alors grand reporter à L’Express, indiqua : « Il faut absolument qu’ils retrouvent l’assassin, sinon ils vont nous mettre le crime sur le dos ».

Le 23 novembre, soit dès le lendemain, le leader cubain dans une longue intervention télévisée et radiodiffusée, particulièrement détaillée, invitait à « une analyse sereinement objective », disant que « ce qu’il y a derrière l’assassinat de Kennedy, on ne le sait pas », mais il mettait fortement l’accent sur l’existence aux Etats Unis de groupes « fanatiques » « ultraréactionnaires et d’extrême droite », avec dans leur sillage des anticastristes, tous opposés à la politique présidentielle, intérieure et internationale.

De même, et depuis longtemps, la thèse du tireur solitaire qu’aurait été Lee Harvey Oswald, n’est plus partagée par une grande majorité de citoyens américains.
A l’occasion du 50 e anniversaire du crime de Dealey Plaza, un livre, une enquête, un dossier inédits viendront-ils lever ne serait-ce qu’un coin de cet énorme « mystère d’Etat » pour ne pas dire « coup d’Etat » ? Rien n’est moins sûr. Dans l’édition, le millésime 2013 semble s’annoncer comme une production de circonstance. D’autant plus qu’il n’est pas prévu jusqu’ici, de la part des autorités concernées des Etats Unis, de déclassifier des centaines et des centaines de milliers de documents sur Dallas, toujours enfouis quelque part dans des archives inaccessibles de la CIA et autres institutions.

Que faisiez-vous le 22/11/1963 ? Tous ceux en âge de répondre l’ont dit. A l’exception d’un certain nombre curieusement atteint de défaillances – éphémères— de la mémoire. Pour quelques uns, toujours de ce monde, ce « trou » de mémoire à la vie dure.

Dans l’actualité des jours derniers, une voix s’est élevée, se prononçant en faveur de la thèse du complot à Dallas. Pas n’importe laquelle, celle de Robert Kennedy Jr, 59 ans (photo), le troisième des onze enfants de « Bob » Kennedy.

PDF - 441.3 kio
Robert-Kennedy-Match.pdf