Lettres de Cuba : Févier 2015

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Editorial du numéro de février 2015 du journal numarique "LETTRES DE CUBA" Par : Martha Sarabia

Un mois dominé par le Foire Internationale du Livre... qui durera jusqu’au mois d’avril !

Le grand rendez-vous littéraire de Cuba, la Foire Internationale du Livre de La Havane (FILH), célèbrera sa vingt-quatrième édition du 12 au 22 février dans le Complexe Culturel et Historique Morro Cabaña, avec une proposition de 900 titres présents en 3 millions d’exemplaires, puis elle commencera son voyage dans tout le pays jusqu’au mois d’avril.

Sous la devise « Leer es crecer » (Lire s’est croître), la FILH recevra l’Inde en tant que Pays Invité d’Honneur et cette édition sera dédiée aux écrivains Olga Portuondo Zúñiga, Prix National des Sciences Sociales et Humaines 2010, et Leonardo Acosta Prix National de Littérature 2006 et Prix National de Musique 2014.

Par contre, un autre grand rendez-vous littéraire a eu à Cuba en janvier, la 56e édition du Prix Casa de las Américas, un événement que a rendu hommage à l’écrivain argentin Julio Cortázar.

Rencontre publie les paroles lues par l’historien et essayiste colombien Alfonso Múnera lors de la cérémonie d’ouverture de la 56e édition du Prix Littéraire Casa de las Américas, dans la salle Che Guevara de l’institution.

Dans son discours l’intellectuel souligne : « Nous avons besoin de nombreuses Casa de las Américas dans les Caraïbes. Dans tous les domaines de la culture, qui construisent et nourrissent cette unité qui nous a échappé durant si longtemps. » En tant que historien il affirme « Ce sont les peuples qui doivent prouver que leurs émotions, leurs sentiments et leurs pratiques culturelles ont leurs origines dans une histoire et une géographie dont les racines, les arbres et la douce lumière des soirées du mois d’avril sont les mêmes. Parce que les grandes transformations culturelles sont possibles quand les peuples sont prêts à les réaliser. »

Julio Cortázar à Cuba de Roberto Fernández Retamar, président de la Casa de las Américas, c’est un article paru dans Punto Final, Santiago du Chili, juin 1967.

Le poète cubain expose les sentiments d’amitié vers l’écrivain argentin et les expériences lors de réunions du conseil éditorial de la Revue Casa dont Cortázar était un de ses membres. Dans ce texte Retamar exprime : « On dit que, bien qu’il soit né par hasard à Bruxelles, il est bien sûr Argentin ; et depuis 1959 il a aussi un autre pays : Cuba. »

Dans le cadre de la 56e édition du Prix Littéraire Casa de las Américas, neuf mille documents de l’écrivain argentin Julio Cortázar sous la garde de l’université française de Poitiers se somment en format numérique à ceux des archives de la Casa de las Américas, grâce à la collaboration de la professeur Sylvie Josserand-Colla et de l’Argentin Rafael Colla.

On commémore le 220e anniversaire de la naissance du musicien Juan Federico Edelmann. On peut découvrir les origines de ce musicien français qui s’est établi à Cuba et qui fut professeur de notre célèbre pianiste Manuel Saumell Robredo à travers les pages que notre écrivain Alejo Carpentier, Prix Cervantes de Littérature lui a dédié dans son livre Ese músico que llevo dentro.

Lettres rend hommage au grand poète de l’Inde, Rabindranâth Tagore. On publie un fragment de son œuvre Gitanjali « L’Offrande Lyrique » en français traduit par André Gide. L’Offrande Lyrique est une succession de dialogues, de louanges à Dieu d’une grande beauté et d’une grande humilité. Romain Rolland considère que « Rabindranâth Tagore est pour nous le symbole vivant de l’Esprit, de la Lumière et de l’Harmonie - le chant de l’Eternité s’élevant au-dessus de la mer des passions déchaînées. »

La journaliste Madeleine Sautié nous approche de la vie et de l’œuvre de Rabindranâth Tagore. Elle attend que lors de la 24e édition de la Foire Internationale du Livre, dédiée à l’Inde comme pays invité d’honneur, Rabindranâth Tagore doit apparaître sous certaines de ses facettes les plus importantes.

Dans Interview la journaliste Irene Izquierdo converse avec la Dr. Olga Portuondo Zúñiga, Prix National des Sciences Sociales et Humaines 2010.

Pour Olga Portuondo être honorée à la Foire Internationale du Livre de la Havane comme une personnalité des Sciences Sociales et Humaines est la reconnaissance de l’historiographie de la région orientale.

Trésors propose des éléments historiques à propos d’une date que tous les Cubains gardent dans leur esprit : Le 24 février 1895. C’est le jour où les Cubains ont repris les armes pour continuer la lutte pour l’indépendance de Cuba, commencée par Carlos Manuel de Céspedes en 1868. L’indispensable et complexe unité révolutionnaire soulignée dans les statuts du Parti Révolutionnaire Cubain, s’est consolidée avec la décision inébranlable du général Máximo Gómez d’accepter la direction générale de la guerre, à la demande de José Martí. L’Histoire recueille que cinq havanes ont été envoyés à Cuba en 1895 depuis les États-Unis, un apportait l’Ordre du Soulèvement pour poursuivre la lutte contre le colonialisme espagnol.

Arts salue, Carlos Díaz qui vient d’être proclamé Prix National de Théâtre 2015 et toute la scène cubaine est en fête avec cette décision. La spécialiste Vivian Martínez Tabares souligne dans son éloge au dramaturge : « Il représente une action légitime de hiérarchisation pour un artiste qui a joué un rôle important lors du dernier quart de siècle sur la scène nationale. »

Leonardo Acosta, Prix National de Littérature 2006 et Prix National de Musique 2014 nous dévoile la vie et l’œuvre du musicien cubain Frank Grillo, Machito, qu’il considère comme le véritable père du jazz latin et de la salsa. Machito a été lié à la musique afro-cubaine sous toutes ses formes durant quasi soixante ans, depuis les rituels yorubas à La Havane jusqu’au jazz latin le plus moderne

Notre directeur artistique Jorge Luís Rodríguez Aguilar, dans son article Notes sur une thèse de la photographie, réfléchit sur divers aspects conceptuels à propos de cet art. Il affirme : « Si la photographie n’est pas pensée depuis la subversion de l’image, selon Roland Barthes, ou depuis la transformation photographique, selon Ernst Haas, on ne comprendra jamais le véritable sens de l’art photographique. »

Lire Martí publie la lettre de notre Apôtre à son grand ami mexicain Manuel Mercado écrite à New York, le samedi 9 février 1884. Extrait de : Martí, José. Il est des affections d’une pudeur si délicate…Lettres de José Martí à Manuel Mercado. Traduites et annotées par Jacques-François Bonaldi. Paris, Éditions l’Harmattan, 2004.

Ce numéro est illustré avec les œuvres du professeur de l’Académie des Beaux-arts San Alejandro et Sub-directeur de la prestigieuse instituions cubaine, Jorge Luis Rodriguez Aguilar.

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