Le parc des sculptures de Cienfuegos

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Le parc des sculptures est situé dans la zone touristique de « punta gorda » dans la province de Cienfuegos ; c’est une œuvre collective de dix sept artistes plasticiens, une tentative pour doter la belle perle du sud d’un parc qui fournit un autre lieu de repos et de loisirs très lié à son monde marin et dans une des zones résidentielles les plus belles de la ville.

Un nouveau triomphe de l’art à Cienfuegos

Le parc contient 13 pièces de grand format et fonctionne comme une galerie d’art à l’air libre.

On peut voir ici un art utilitaire qui non seulement se regarde, mais où les œuvres ont un sens pratique, comme être assis, puisque la majorité d’entre elles fait un jeu avec le visage et sert de bancs, sièges plus rustiques pour les uns, plus pratiques pour les autres.

Ce beau parc singulier fut inauguré le 3 mars 2007. Les matériaux utilisés pour les sculptures sont l’acier, le béton, et la céramique.

Oeuvres

Vu des différents angles du parc, apparaissent des œuvres imposantes, non seulement par l’usage des métaux façonnés comme base fondamentale de leur création, mais également par la réalisation d’une plasticité qui peut paraître naïve mais qui nous oblige à nous arrêter devant elles et ne pas faire autre chose que de les admirer.

Sont présents dans ce parc des éléments d’un réalisme conceptuel et suggestif comme peuvent l’être :

• « le marteau » des sculpteurs Arcadio Capote Cabrera, Pedro Moure y Rubén Peña qui cheminent avec leur étude bien faite de la couleur depuis l’abstrait jusqu’au POP ART

• “de la terre » du remarquable sculpteur Juan Garcia, en elle il n’abandonne pas sa maîtrise bien démontrée de l’acamédie avec une œuvre qui le relie à ses étapes antérieures mais qui sont dépassées de loin dans cette proposition.

• « la libellule »de Fidel Reina.

• « retour par la côte de la reine » sculpture de José Basalto.

• « Perché » de Antonio Núñez.

• « diversité » de Carlos Valdivia.

• « repos » de Taymi Zayas, évoque une femme au repos mais peut être aussi un
inquiétant animal marin ; cette œuvre qui passe du réalisme au surréalisme, est une
digne représentation de la double présence féminine dans le parc.

• « toujours à gauche » sculpture de Camilo Villalvilla.

• « rhinocéros » invite à s’asseoir sur son dos, de William Perez.

• « réflexion » de Eduardo Alvarez.

• « plus grand que » de Osmany Caro, forte proposition suggérant le mouvement non
seulement dans la marche, mais également dans la pensée.

• « tel bâton, telle écharde » du connoté Alberto Sanchez.

• « la Sainte Famille » de Oscar Lugones qui porte en elle la tradition des éminents
maîtres de l’art cubain Mateo Torriente et Rita Longa, avec des créations qui, plus qu’un hommage, pourraient être considérées comme une nouvelle floraison d’arbres plantés dans une terre très fertile à partir d’une très bonne graine.

Dans le parc, la figure centrale est atténuée avec la pleine intention de ne pas voler la prééminence, le travail de l’artiste invité Alexis Leiva (Kcho) avec son « Vivre et laisser
Vivre » qui se combine avec la proposition conceptuelle des autres œuvres depuis le ludique, le réflexif et le marin.

Ces pièces intègrent dans leur totalité non seulement la multiplicité des techniques et des matériaux, mais également l’austérité poétique de leur message, le contenu et la pensée inquiétante, faisant appel à la raison plutôt qu’à la beauté, ou le jeu avec ces deux éléments : raison et beauté, créant un équilibre, ce qui n’est pas une coïncidence dans le monde artistique cienfueguero.

Créateurs du parc

Ce projet est réalisé avec la collaboration de nombreux organismes et personnes de la province.
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Sont intervenus directement dans sa création :

en tant qu’architectes concepteurs Argumedo Alexey Rodriguez et Mario Cruz Moscoso

La préparation et la conception de toutes les plaques ont été menées par Alain Moreira. Il a conçu et développé la voûte qui sert de couverture ou de transition à la galerie extérieure entourant le parc qui sera le témoin de sculptures éphémères de petit format ; d’autres formes d’arts visuels ont été pris en charge par Manuel Miranda.
tous les ouvrages ont reçu la collaboration inconditionnelle de Alberto Almeida.

D’autres architectes ont participé en qualité de sculpteurs. Ils ont déjà été mentionnés antérieurement.

Influence sociale

Cienfuegos exhibe le premier parc postmoderne de Cuba et peut être l’un des premiers d’Amérique latine. D’autres viendront avec de nouveaux styles et propositions artistiques. Mais cela, au milieu de sa diversité, rompt avec le classicisme sculptural qui la caractérise et la relie aux temps nouveaux, à de nouveaux rêves, à de nouveaux efforts pour la magnifier.

Ce parc, marin, rêveur, créatif, sentencieux, accusateur, prétentieux, réflexif, amoureux du beau et de la fantaisie, propose ou invite non seulement à penser et à se reposer, mais à penser pendant que l’on se repose, à jouer avec les œuvres et le promeneur à en profiter selon ses nécessités et ses désirs.

Avec la mer comme toile de fond, depuis la mer ou face à la mer selon ce que chacun préfèrera, le parc des sculptures nous invite à nous divertir comme un nouveau triomphe de l’art à Cienfuegos ainsi que l’a si bien enseigné la déesse Jagua à ses enfants, le parc est bien reçu par la ville et par ses visiteurs.