L’agriculture de précision

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C’est ainsi que la méthode employée par Cuba est appelée dans le monde.
Le système d’agriculture de précision mis en place à Cuba, dans lequel peu de ressources et de produits chimiques sont consommés, qui de plus utilise rationnellement des variétés tropicales et des hybrides résitants, n’est pas, en règle générale, comparable à ce qui se fait en Hollande ou en Amérique, en Espagne, avec des systèmes tous très sophistiqués et employant beaucoup d’intrants.

L’autre agriculture,

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par Roberto Salomón

source : Negocios en Cuba, año XIV, n° 6, 2011

traduit de l’espagnol par Marc Harpon pour Changement de Société

Dans le cadre de l’agriculture connue dans le monde sous le nom d’agriculture « de précision », Cuba exporte vers les nations de l’ALBA et vers d’autres pays, des maisons de culture et des technologies modernes.

Il est très important pour Cuba d’avoir un autre type d’agriculture, comme le système de cultures protégées pour la production de piments, a déclaré à Negocios en Cuba Elizabeth Peña, directrice générale de l’Institut des Recherches Horticoles Liliana Dimítrova.

La spécialiste a expliqué les avancées faites dans ce centre, enclavé à Quivicán, et dont la mission consiste à c concevoir des technologies pour augmenter les rendements et les volumes récoltés dans le pays et pertinentes dans le cadre d’une horticulture plus stable, productive et moderne et mieux adaptée aux changements climatiques et au développement culturel et social.

Il ne s’agit pas de la manière traditionnelle de travailler la terre, qui se pratique habituellement n’importe où dans le monde, mais de celle reposant sur une technologie originaire des nations développées, et qui, dans le cas de notre archipel, permet aussi des rendements respectables, supérieurs à 300 tonnes par an commente Peña.

En dépit du fait qu’elle est,de par sa localisation dans la Caraïbe, une petite île très vulnérable aux événements météorologiques, Cuba, depuis qu’elle a commencé dans les années 1980 à mettre en œuvre ce type d’agriculture, connu dans le monde sous le nom d’agriculture « de précision », Cuba démontre qu’elle est capable de la développer avec succès.

Quelques résultats

L’île découvre que, l’adaptation des maisons de culture aux conditions concrètes du pays engagée alors, a permis, entre autres résultats, de dégager une augmentation de l’ordre de 34,7 % de la production et de 15,4% des rendements, en comparaison de ce qui a été atteint en 2008.

Cela signifie que, cette dernière année, l’archipel atteignait déjà 94 tonnes de production légumes par hectare et un volume total de production de 9 411,7 tonnes. Peu après, 2008 s’achevait avec 108,5 tonnes par hectare et une production totale de 12 674,2 tonnes.

Au premier trimestre de l’année en cours, on atteignait les 13 967,7 tonnes, chiffre avec lequel on dépasse les prévisions de 4% et qui représente une augmentation de 17% en comparaison des résultats atteints à la même période de l’année 2010. Actuellement, ce type d’agriculture occupe à Cuba 157,2 hectares et 167 000 maisons de culture.

L’Institut de Recherches Horticoles Liliana Dimítrova, conjointement avec une ééquipe multidisciplinaire d’autres centres scientifiques du Ministère de l’Agriculture (Minag), travaille à la conception de maisons de cultures tropicales, qui soient adaptées aux conditions du pays et permettent des rendements élevés.

Le système d’agriculture de précision mis en place à Cuba, dans lequel peu de ressources et de produits chimiques sont consommés, qui de plus utilise rationnellement des variétés tropicales et des hybrides résitants, n’est pas, en r-ègle générale, comparable à ce qui se fait en Hollande ou en Amérique, en Espagne, avec des systèmes tous très sophistiqués et employant beaucoup d’intrants.

Amélioration génétique de légumes

Depuis assez longtemps, l’institution, qui possède des productions à ciel ouvert de tomates adaptées aux conditions de l’ïle, travaille au remplacement des importations par l’amélioration génétique des légumes, ainsi qu’au développement de la technologie d’hybridation, beaucoup plus complexe et exigeante en personnel de recherche formé, instruit et expérimenté.

La dirigeante a cité en exemple la production de semences hybrides dans le pays, qui permet de moins dépendre des acquisitions sur le marché extérieur : un kilo de semences de tomates peut coûter 30 000 dollars sur le marché international, et le chiffre pour les semences de piments est assez proche de celui-ci.

Le fait que Cuba dispose de la préparation et du savoir pour répondre à ce besoin de production, a aidé à couvrir, avec des hybrides conçues ici, 20% de la demande totale du système de cultures protégées de l’île.

Coopération dans le cadre de l’ALBA

Le pays dispose de matériel génétique de ce type, tant pour l’agriculture de précision que pour l’agriculture traditionnelle et, aussi, pour collaborer avec des nations étrangères, ce qui se concrétise dans l’actuelle collaboration avec les nations de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), explique Peña. A travers un accord avec le Venezuela, Cuba fournit à ce pays un pack technologique complet, qui inclut l’installation de maisons de culture déjà conçues et adaptées aux conditions de cette nation, de même que le matériel correspondant et les conseils d’un spécialiste envoyé sur place.

Il s’agit d’une technologie qui diminue les coûts, parce qu’elle a besoin de peu d’intrants, utilise des matières biologiques , moins de produits chimiques, et a recours, en particulier, à des produits biologiques résistants aux parasites et aux maladies qui attaquent les légumes.

Tout cela permet de vendre le pack technologique complet, très accepté et demandé dans la Caraïbe, ainsi qu’au Mexique, en Argentine, entre autres pays.