Pour le développement de l’aviation régionale

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Cuba figure parmi les candidats au siège de la réunion au Conseil de l’OACI

La 88e Réunion du Comité exécutif de la Commission latino-américaine de l’aviation civile (CLAC), a eu lieu a La Havane en présence d’une centaine de représentants de 20 pays. Photo : Yaimí Ravelo

LA capitale cubaine a attiré pendant deux jours l’attention des professionnels de l’aviation régionale et internationale en accueillant la 88e Réunion du Comité exécutif de la Commission latino-américaine de l’aviation civile (CLAC), à l’Hôtel Habana Libre.

L’engagement et la contribution soutenue de Cuba au transport aérien régional ont été salués par le président de cet organisme régional, Carlos Fernando Velasquez, qui a mis l’accent sur l’importance de cette réunion, dont les travaux serviront en outre à préparer deux autres événements : la 39e Période de sessions de l’Assemblée de l’Organisation de

l’aviation civile internationale (OACI), et la 22e Assemblée ordinaire de la CLAC, qui permettront d’insuffler une nouvelle dynamique au transport aérien latino-américain et mondial.

La réunion a constitué un espace de partage et d’échanges fructueux. À l’approche de la 39e Période de sessions de l’OAC, où Cuba présentera une trentaine de documents contenant des recommandations importantes dans des aspects, dont la protection des passagers, la sécurité des opérations et de l’aviation en général ainsi que l’harmonisation du transport aérien régional avec l’environnement.

Huit pays ont été proposés, au nom de la région, pour occuper un siège au Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale : Cuba, le Brésil, le Mexique,

l’Argentine, la Colombie, le Panama, l’Uruguay et l’Équateur.

Une bonne nouvelle a été confirmée à Granma international par Jorge Félix Castillo de la Paz, directeur des Transports aériens et des Relations internationales de l’Institut de l’aéronautique civile de Cuba, pays qui occupe actuellement la deuxième vice-présidence de la CLAC.

Selon ce fonctionnaire, « l’un des temps forts de cette réunion a été marqué par l’adoption d’un nouveau plan stratégique, dont l’entrée en vigueur est prévue pour l’année prochaine, après sa ratification par l’Assemblée de la CLAC. Il a également salué le fait que ce plan d’action s’inscrit dans une logique d’unité et d’intégration beaucoup plus marquée ». Et d’ajouter : « Le transport aérien d’Amérique latine sortira renforcé de ces échanges. »

Plus loin, il s’est félicité de l’adoption des rapports des groupes de travail, « qui conduisent à d’importantes résolutions et recommandations dans des domaines tels que la protection des passagers, la sécurité des opérations et de l’aviation en général ainsi que l’harmonisation du transport aérien régional avec l’environnement.

À cet égard, le président de la CLAC s’est réjoui que « la réunion ait permis de fédérer les positions et d’adopter une trentaine de documents, ce qui en dit long sur le travail déployé par nos spécialistes ».

« Aujourd’hui plus que jamais, nous devons insister sur la nécessité de travailler ensemble pour obtenir des résultats positifs », a-t-il dit. Il a signalé comme l’un des grands mérites de cette réunion le fait d’avoir élaboré la première phase du plan stratégique de la région latino-américaine, document qui sera soumis à l’Assemblée nationale et devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2017. « Ce document (…) pose un jalon pour l’avenir de la Commission », a-t-il indiqué.

OBJECTIFS

Dans son intervention, Carlos Fernando Velasquez, qui est également directeur général de l’Aéronautique civile du Guatemala, a exprimé sa gratitude aux autorités aéronautiques de Colombie, de Cuba d’Argentine et d’Uruguay pour leur coopération dans la gestion de la présidence de la Commission, en leur qualité de vice-présidents, ainsi qu’au gouvernement du pays organisateur pour le travail effectué afin d’assurer la réussite de cette rencontre. Il a également remercié les 22 États membres de la CELAC.

Pour conclure, il a exhorté les participants à faire de cet espace « un lieu privilégié de coopération et de collaboration (…), en garantissant le plein respect des procédures démocratiques et de consensus qui ont toujours caractérisé le travail quotidien de notre organisme régional ».

Pour sa part, Alfredo Cordero Puig – président de l’Institut de l’aéronautique civile de Cuba (IACC) –, a souligné la portée de cette réunion, dans un contexte où la Grande Île des Antilles « est confrontée à un défi de taille en raison de la croissance de 18% du flux de passagers en 2015, une tendance qui s’est maintenue durant le premier semestre de cette année ».

Cordero Puig a également attiré l’attention sur la croissance du trafic aérien. « Nous travaillons dur et intensément au développement de nos infrastructures aéroportuaires afin de relever ce défi avec un service alliant efficience et qualité », a-t-il affirmé.

« Après les débats et les échanges que nous avons eus ici, nous sommes mieux préparés pour prendre une part active et créative à la recherche de solutions raisonnables aux problèmes qui se posent aujourd’hui à l’aéronautique civile internationale », a-t-il enchaîné, avant de rappeler l’importance de « favoriser un développement sûr et durable en dotant nos pays des capacités nécessaires pour améliorer notre environnement en fonction de nos propres priorités ».

Eduardo Rodriguez Davila, vice-ministre cubain des Transports, a souligné que Cuba reconnaît l’importance de la CLAC – dont elle membre fondatrice –, « pour l’unité, la coopération et la concertation des volontés » en faveur du développement de l’aviation civile dans la région.

Il a précisé que notre pays s’est vu attribuer à six reprises des sièges aux vice-présidences du Comité exécutif de cet organisme, qui fonctionne comme un organe de direction dans l’intervalle des assemblées.

« Cuba a progressé dans ses pistes de développement en favorisant le partage des meilleures pratiques », a ajouté Rodriguez Davila, avant de souligner que « Cuba compte dans la région un vaste réseau de routes aériennes qui représente en moyenne 600 avions par jour et auxquels elle offre ses services de contrôle aérien et de navigation grâce à un personnel qualifié et à un équipement conforme aux réglementations en vigueur, ce qui lui permet de garantir un haut niveau de sécurité opérationnelle », a-t-il affirmé.

Selon le vice-ministre, « le développement soutenu du transport aérien à Cuba a entraîné la construction de dix aéroports internationaux qui accueillent des avions de plus de 110 compagnies aériennes étrangères pour des vols réguliers et charters ». Il a précisé que les résultats obtenus dans cette sphère ont été favorisé par la participation de notre pays aux organisations et aux organismes internationaux de l’aviation civile.

Rodriguez Davila a signalé par ailleurs que l’existence de la CLAC « est le résultat du consensus » latino-américain et caribéen, « qui vit une nouvelle époque et s’unit dans sa diversité ». Il a souligné que ce consensus « sera plus grand lorsque nous parviendrons à attirer davantage de pays de la Grande Caraïbe ». Et il a rappelé la position cubaine, qui voit dans ce mécanisme de coordination régionale un espace idéal pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et des directrices nécessaires pour atteindre nos objectifs d’intégration en matière de transport aérien.

Les paroles de remerciements au pays hôte pour la « réussite de cette réunion » de la part présidence de l’organisme latino-américain ont confirmé la volonté de Cuba de continuer à garantir la durabilité de son transport aérien. Cette réunion de La Havane aura sans aucun doute donné une nouvelle impulsion pour envisager des défis encore plus ambitieux