Deux nouvelles soirées commémoratives de la mort du Che . . .

« Che Guevara, naissance d’un mythe » sur France 5, le 8 octobre. « Che, quel communisme ? » au siège du PCF à Paris, le 9 octobre.

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Après Tremblay en France qui commémore le 50e anniversaire de la mort du Che les vendredi 6 et samedi 7 octobre (cf notre article du 1/10), c’est au tour de France 5 de diffuser, le dimanche 8 octobre, le documentaire de Tancrède Ramonet « Che Guevara, naissance d’un mythe » dont nous publions ci-dessous sa présentation, faite à Prensa Latina à la fin de l’avant-première de son œuvre, un texte traduit par notre amie Juanita Sanchez.

Puis le lundi 9 octobre, 50 ans jour pour jour après l’assassinat du Che, c’est au siège du parti communiste, place du Colonel Fabien à Paris, qu’un « hommage poétique, musical et politique à Che Guevara » nous est proposé autour du livre de Jean Ortiz « Vive le Che ».

(vous trouverez ci-après l’affiche-invitation à laquelle nous faisons suivre un large extrait de la chronique de Jean Ortiz, parue dans l’Humanité après la Fête de la Courneuve et consacrée à la « présence » du Che à la fête !).

Deux belles initiatives, parmi de très nombreuses autres, pour faire découvrir « pour les jeunes et pour contrer les allégations mensongères de nombreux médias », comme le disent chacun à leur manière mais cependant à l’unisson Tancrède Ramonet et Jean Ortiz, QUI est véritablement le Che : un révolutionnaire qui portait toujours haut son idéal . . . hasta siempre . . .

’’Che Guevara, naissance d’un mythe’’

Par Luisa Maria González, traduit par Juanita Sanchez.

Paris, 22 septembre (Prensa Latina). Le documentaire « Che Guevara, naissance d’un mythe » du cinéaste français Tancrède Ramonet, se propose d’approfondir la pensée et l’œuvre du révolutionnaire latino-américain en s’opposant à la vision superficielle qui a été diffusée dans le monde occidental.

C’est ainsi que l’auteur l’a présenté à « Prensa Latina » à la fin de l’avant-première de la dite œuvre qui passera le 8 octobre sur France 5, pour le 50e anniversaire de la mort en combat de Ernesto Che Guevara.

D’après le jeune réalisateur, à l’heure actuelle il y a une bataille qui se livre autour de l’image du Che parce que le capitalisme a essayé de se l’approprier, l’annihiler et la transformer en un produit commercial de plus.

Face à cette tendance « il nous semble important de revenir à la politisation de son image et de montrer le contexte dans lequel il a vécu, les combats qu’il a livrés, sa personnalité, sa pensée » ce qui est le but fondamental du travail cinématographique.

Il a aussi ajouté qu’il s’agit de « ne pas présenter le Che simplement en tant qu’homme rebelle, mais comme un homme de la révolution dans toute sa portée en partageant les richesses, en garantissant la santé et l’éducation pour tous et en construisant une vraie société socialiste ».

Ramonet a insisté sur le fait que cette vision plus profonde du Che est fondamentale pour les nouvelles générations en France, en Europe et dans le monde entier en général parce que de nos jours son image est un mécanisme de mobilisation. Il a avancé comme argument que « sa personnalité a une séduction qu’on ne peut pas bien expliquer, mais qui existe et qui est une porte d’entrée. Un jeune curieux pourrait rester seulement avec l’image du paquet de cigarettes. Nous tenons à lui ouvrir la porte pour qu’il aille plus loin et qu’il découvre la vraie personnalité ».

D’après le cinéaste, c’est d’une très haute importance « dans un monde où le néolibéralisme est en train de gagner du terrain, de présenter le Che dans un petit pays tel que Cuba, qui a lutté contre l’impérialisme, qui a réussi à partager ses richesses et à s’occuper gracieusement de la santé et de l’éducation de tous ».

En plus de la diffusion par la chaîne France 5, le documentaire passera aussi dans d’autres pays européens tels que la Suisse, la Belgique et l’Espagne.

Et il a conclu en nous disant « mon souhait avec ce documentaire c’est de convaincre les personnes pour qu’elles s’immergent dans l’exemple du Che... petit à petit, un par un et ainsi peut-être à la fin nous serons beaucoup, toute une armée ».

Che, quel communisme ?

Che Che Che... LA CHEVOLUTION à la Courneuve

Par Jean Ortiz - (extrait de sa chronique parue dans l’Humanité le mardi 19 septembre)

Pendant que quelques-uns se consacrent à l’apologie de la race porcine sur leurs écrans et leurs colonnes de chiens de garde, le peuple de la Courneuve utopise, les pieds sur terre.

Che Che Che...Il n’a pas été invité à la Fête de « l’Huma » parce qu’il y est chez lui, à la fois communiste et patrimoine commun de tous les révolutionnaires. Belle gueule, re-belle absolu.

Des dizaines de personnes ont investi le débat consacré au « guérillero héroïque », autour du livre « Vive le Che ! ». La pile de livres « vendus » fond comme neige au soleil tropical. Le Che « vendu ». Sacrilège !!

France Inter consacre 15 minutes au livre et au Che camarade, cet irréductible guérillero de la pensée critique, celui qui disait qu’un militant « doit s’endurcir mais sans jamais se départir de la tendresse ».

Salir le Che, le déclarer notamment incapable d’amour, dénigrer la famille, vise à ce que plus personne n’ait jamais de grands idéaux. Ils nous visent !

Che a donné des ailes et la soif de justice à des milliers de jeunes révolutionnaires latino-américains, communistes, marxistes, trotskystes, libertaires, chrétiens... des combattants, le plus souvent communistes à leur façon, radicale, les miristes, les tupamaros, les « erpistes », Roque Dalton, Miguel Henriquez, les fondateurs du FSLN, du FMLN...

Leur cause était juste et leur engagement « hasta la muerte » si nécessaire. L’impérialisme ne fait pas de détails.

Che, Che, Che... n’a pas été sacrifié. Il est allé jusqu’au bout d’un projet révolutionnaire. S’est-il sacrifié ? Comme tous ceux qui prennent les armes contre le vieux monde... Donner des ailes n’est pas sans risque.

Des ailes contre les monstres tapis dans les jungles urbaines et rurales. Des ailes contre tous ceux qui remplissent de soupe le ventre ventru-ventripotent, jamais repu, du capitalisme... Des ailes contre ceux qui interprètent l’histoire à partir de sophismes, de présupposés qu’ils ne démontrent jamais. Des ailes contre les usurpateurs de la pensée.

Tous ces jeunes révolutionnaires des années 1960-70 sont nos frères ; ils sont des nôtres. Il est plus que temps de le revendiquer. (…)

https://www.humanite.fr/blogs/che-che-che-la-chevolution-la-courneuve-642213

Vous pouvez télécharger et imprimer l’invitation ci-jointe.

PDF - 332.2 kio
Invitation