Journée Mondiale contre le Cancer 2018 : Nous pouvons, je peux . . .

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Le mot cancer fait penser à des choses tristes, fait allusion à des problèmes, à beaucoup d’émotion, à l’isolement et dans de nombreux cas à la mort. Dans la vie moderne, il est très fréquent de rencontrer des personnes atteintes de cette maladie et dont le diagnostic change leur vie. Cela constitue la deuxième cause de mortalité dans le monde, c’est pourquoi nous nous devons d’approfondir la question.

Chaque 4 février, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), l’Union Internationale Contre le Cancer (U .I.C.C.) et le Centre International de Recherche sur le Cancer (C.I.R.C.) commémorent la Journée Mondiale Contre le Cancer afin de renforcer la prise de conscience sur l’importance de connaître les facteurs de risque, les moyens de prévention et le diagnostic précoce, ce qui contribuera à faire baisser le nombre de décès évitables induits par cette maladie. On prétend également influer sur la volonté politique des gouvernements pour que chacun ait accès aux traitements. La devise de cette année 2018 est : « Nous pouvons, je peux ».

Selon les statistiques de l’O.M.S., on recense plus de 100 types de cancer. Plus de 70% des décès surviennent dans les pays aux ressources faibles ou moyennes. La consommation de tabac est la principale cause pourtant évitable de cette maladie qui cause ainsi 22% des décès. Plus de 30% des décès sont ainsi évitables surtout si l’on ne fume pas, si l’on mange sainement, si l’on pratique une activité physique et si l’on consomme modérément de l’alcool.

On compte aujourd’hui 8,2 millions de morts par cancer dans le monde, chiffre qui inclut les 4 millions de morts prématurées chez des personnes dont l’âge est compris entre 30 et 69 ans. De plus, les inégalités entre les individus à l’environnement différent sont en augmentation, spécialement lorsqu’on se réfère à la prévention, aux traitements et aux soins palliatifs.

De la même manière, il est important de soutenir ceux qui entourent les personnes atteintes de cancer, en général les conjoints, les membres de la famille ou les amis. Souvent, ils ne sont pas suffisamment informés ou aidés avec, comme résultat, de l’angoisse jusqu’à la dépression pour nombre d’entre eux.

Les gouvernements, les communautés, les employeurs et les médias ont aussi la fonction de contribuer à changer la perception du cancer avec l’objectif de créer une culture qui aborde le bien-être et la santé physique et mentale des survivants de cette affection et de ceux qui les entourent, et aider à l’accès aux programmes de qualité de prévention et de soin.

On estime que les coûts engendrés par cette maladie atteindront les 458 milliards de dollars US en 2030. L’O.M.S. estime qu’un pack de base de mesures économiquement efficaces pour traiter les facteurs de risque des cancers habituels comme le tabagisme, l’abus d’alcool, une alimentation peu salutaire et la sédentarité, coûterait 2 milliards de dollars US.

Le cancer à Cuba.

Cuba n’est pas exempte de ce mal puisqu’il s’agit ici aussi de la seconde cause de mortalité. Selon le Bureau de l’O.M.S. dans notre pays, on estime à environ 21 000 les personnes qui en décèdent chaque année. Les types de cancer les plus fréquents sont chez les femmes le cancer du sein et celui du col de l’utérus et chez les hommes celui de la prostate et celui du poumon.

La différence tient au fait que dans l’île il existe un Plan National Intégral contre le Cancer qui garantit à toutes les personnes l’accès aux différents niveaux de soin, depuis la prévention jusqu’au diagnostic, traitement et soins palliatifs.

Le Plan repose sur le système de soins primaire pour la détection de ces maladies dans une phase précoce pour que les patients reçoivent un traitement adéquat afin d’améliorer leur qualité de vie et diminuer que d’autres cas et décès ne surviennent. Le problème fondamental réside dans le manque de perception des facteurs de risque, beaucoup de personnes ne se soumettant pas aux examens requis et fixés par le Système National de Santé comme par exemple l’examen cytologique pour les femmes.

Causes, facteurs de risque et prévention.

Le cancer peut trouver son origine dans des anomalies du patrimoine génétique des cellules, peut être dû à des radiations chimiques dans les industries, la fumée du tabac et la contamination du milieu ambiant en général. Les causes sont aussi en relation avec l’ADN, d’autres sont à l’étude et beaucoup sont encore inconnues.

Au niveau mondial, les 5 types de cancer les plus fréquents chez la femme sont, par ordre d’importance, le sein, le poumon, l’estomac colon/rectum et le col de l’utérus. Chez l’homme, c’est le poumon, l’estomac, le foie, colon/rectum et œsophage.

La meilleure façon de prévenir le cancer reste la détection précoce, ce qui pourrait sauver de nombreuses vies. Il est important que chaque personne, les communautés et les professionnels de santé en soient conscients et soient en capacité de reconnaître les signes et les symptômes dès que possible. Il est certain que ces signes et symptômes ne sont pas connus dans de nombreux cas de cancer mais pour beaucoup d’entre eux comme le cancer du sein, des cervicales, de la peau, de la bouche entre autres, les avantages de la détection précoce sont indiscutables.

Il faut savoir qu’il existe divers facteurs de risque qui peuvent contribuer à la prévention. Il est fondamental d’avoir une hygiène de vie. Éviter la consommation de tabac et l’accès à la fumée « de 3ème main » car celle-ci contient des substances cancérogènes. L’alcoolisme est un autre facteur de risque, surtout la consommation de boissons distillées comme la vodka, le gin et le whisky. On peut y ajouter l’obésité et la sédentarité.

Essayer d’avoir un régime salutaire qui inclue des aliments organiques, des fruits riches en Vitamine C comme la goyave et tous les agrumes et consommer des aliments riches en fibres qui facilitent l’élimination des toxines tout comme il convient de boire environ 2 litres d’eau par jour.

La meilleure recommandation est d’avoir une alimentation naturelle, sans produits chimiques, issus d’une agriculture écologique, sans pesticides. Les aliments qui contiennent du cyclamate de sodium ou de la saccharine sont considérés comme très nocifs pour la santé tout comme ceux qui contiennent des nitrates tels le hot-dog. On dit que l’on ne doit pas réutiliser de l’huile de friture ni manger un aliment partiellement brûlé. Les viandes fumées ne doivent pas être consommées fréquemment.

Il est dangereux de s’exposer au soleil de façon prolongée tout comme à d’autres sources de rayons ultraviolets, particulièrement les personnes au teint blanc. On sait que l’exposition aux rayonnements ionisants tels les rayons X et aux hautes fréquences électromagnétiques est dangereuse. Il faut prêter une attention toute particulière aux gros ou asymétriques grains de beauté et aux verrues. Si cela survient, consulter un spécialiste qui saura vous orienter dans chacun des cas.

Il est nécessaire de faire des efforts spécifiques pour réduire la charge des risques des cancers professionnels. L’O.M.S. estime le nombre annuel de décès dus à l’exposition de divers cancérogènes dans le milieu de travail à 177 000 dont 1 sur 3 dus à l’amiante.

D’un autre côté, on pense que le mal être d’une personne peut être cancérogène. Le stress et la dépression influent sur le système immunitaire ce qui amène les personnes les plus prédisposées à tomber malades. Si vous êtes en bonne santé, vous avez toutes les raisons d’être heureux. Si ce n’est pas le cas, il est encore temps pour changer votre mode de vie mais surtout, vivez pleinement chaque moment de votre existence, soyez optimiste, luttez pour ce que vous désirez et profitez de tout ce que vous faites. Si vous parvenez à être heureux, vous serez en meilleure santé et vice versa, c’est une façon certaine de vivre plus longtemps et mieux.

Références : Site Web de l’O.M.S , site Web de Medineplus, Wikipédia, O.M.S. à Cuba

http://www.tribuna.cu/salud/2018-02-03/dia-mundial-contra-cancer-2018-nosotros-podemos-puedo