Il faut dénoncer l’arrogance croissante des États-Unis contre l’Amérique latine.

Communiqué de l’association SUEDO-CUBAINE

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Ci-après le communiqué du 18 février 2018, de l’Association suedo-cubaine signé de son Président et du responsable aux relations internationales.

Il faut dénoncer l’arrogance croissante des États-Unis contre l’Amérique latine.

Le Secrétaire d’État des États-Unis, Rex Tillerson, faisant la promotion de la Doctrine Monroe en application aux États-Unis depuis 1823, est le dernier exemple de la désespérance de ce pouvoir mondial en déclin. Le gouvernement des États-Unis fait officiellement l’éloge de la libre concurrence sur le marché mondial. Toutefois, avant la récente visite de Tillerson au Mexique, en Argentine, au Pérou, en Colombie et à la Jamaïque, il affirmait que la Doctrine Monroe datant de l’avant-dernier siècle « est tout aussi remarquable qu’elle le fut le jour où elle fut rédigée ». La Doctrine Monroe stipule que l’Amérique latine est « l’arrière-cour » des États-Unis et que les puissances européennes de cette époque-là devraient se tenir à l’écart. Maintenant, la Chine et la Russie sont le point de mire de Tillerson pour faire des affaires en Amérique latine.

Cuba et le Venezuela ont été à l’avant-garde du mouvement latino-américain qui prône la coopération mutuelle et l’indépendance vis-à-vis des États-Unis, qui historiquement il y a peu encore, a mis en place via les coups de la CIA des dictatures sanguinaires les unes derrière les autres.

Grâce à leur actuelle coopération, les 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont signé un accord pour que la région soit une zone de paix sans armes nucléaires. Le Venezuela partage son pétrole avec les petits pays insulaires des Caraïbes. Des milliers de médecins cubains travaillent dans différents pays au milieu des gens pauvres qui auparavant avaient à peine accès au système de santé publique. Ceci donne de l’espoir et c’est le début d’un futur nouveau pour des millions de personnes ordinaires. Au lieu de ce futur, Tillerson a déclaré que si on ne peut procéder à un changement de régime de ces pays autrement, ce sera la tâche des militaires de se débarrasser des leaders socialistes même si, comme à Cuba ou au Venezuela, ils ont été élus par le peuple au cours d’élections démocratiques.

Dans le propre pays de Tillerson, le Président Trump est en train de démanteler et privatiser le peu de bien-être public qui existe en supprimant les systèmes de régulation et les ressources pour la sauvegarde de l’environnement, laissant de côté les droits des peuples indigènes tout cela pour le profit des compagnies pétrolières, en travestissant des faits en fausses informations.

Les États-Unis accusent 13 citoyens russes d’avoir influé sur les élections présidentielles du pays. Toutefois, si quelqu’un se consacre à influer sur le pouvoir politique d’autres pays, ce sont bien les États-Unis.

Trump a attribué 10 millions de dollars supplémentaires pour la guerre de propagande pour changer de régime à Cuba. Il a accentué de façon aigüe le criminel blocus auquel Cuba est soumise depuis plus de 50 ans et dont l’objectif est de provoquer la faim et la désespérance pour que le peuple se soulève contre son propre gouvernement. Les États-Unis imposent des sanctions contre le Venezuela et, lamentablement, autant l’Union Européenne que notre propre gouvernement suédois se sont unis aux États-Unis dans cette mauvaise action qui aggrave les problèmes et augmente la souffrance des pauvres, des femmes, des enfants et d’autres groupes vulnérables.
Rex Tillerson, Secrétaire d’État d’un gouvernement qui n’a même pas obtenu la majorité des voix lors des élections présidentielles, interroge la légitimité des processus électoraux de Cuba et du Venezuela. L’opposition vénézuélienne étant profondément divisée et ne pouvant se rassembler autour d’un candidat commun, elle court une fois de plus le risque de perdre des élections transparentes et démocratiques supervisées par des observateurs internationaux. C’est pour cela que les États-Unis ont par avance disqualifié ces élections. Au dernier moment, ils ont obligé l’opposition à ne pas signer un accord négocié avec le gouvernement vénézuélien, ce qui a amené l’ex-premier ministre espagnol, le social-démocrate Zapatero a formuler une protestation.

Les Cubains eux-mêmes ont choisi un système électoral d’individus, sans partis politiques. Ce qui compte, ce n’est pas l’argent mais les qualifications des candidats. Compte tenu que les États-Unis n’ont pas réussi à intégrer Cuba dans leur sphère d’intérêts, ils en rejettent les élections. Le gouvernement des États-Unis devrait employer son énergie pour résoudre ses propres problèmes internes et son propre système électoral douteux. Au contraire, ils augmentent leur appui à des groupes extrémistes qui recourent à tous les moyens pour renverser le gouvernement cubain.

• Nous dénonçons les actions arrogantes du gouvernement des États-Unis contre les peuples d’Amérique latine,

• Nous exigeons que les États-Unis, l’Union européenne et le gouvernement suédois lèvent leurs sanctions contre le Venezuela,

• Les États-Unis doivent abolir leur blocus financier et commercial contre Cuba.

Association suedo-cubaine, 18 février 2018

Zoltan Tiroler, président. Martin Österlin, relations internationales.

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