Vous reprendrez un peu de mambo, du meilleur ?

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Vous reprendrez un peu de mambo, du meilleur ? Une seule adresse, l’Orquesta Akokán, un big band cubano –américain

« En 1950, le mambo cubain faisait chavirer le monde, avec son swing tropical et son pas de deux torride. Près de soixante-dix ans plus tard, cette musique rétro qui incarna l’âge d’or insulaire avant Fidel Castro aura-t-elle le même pouvoir euphorisant que le son du Buena Vista Social Club ? »
(Télérama, 25 avril 2018) 

L’Orquesta Akokán ressuscite l’esprit des big bands cubains des années 50

« Cuivres flamboyants, chanteur vertigineux, percussions mordantes et canailles, du mambo, du son montuno et du guaguanco : tous les ingrédients pour une vibrante et lumineuse invitation à danser sont là.

En novembre 2016, une petite vingtaine de musiciens cubains et new-yorkais se sont réunis dans l’historique studio Areito de la Havane.

Des talents sûrs, dont le chanteur José Pepito Gómez, vivant
depuis 2008 dans le New Jersey, qui a commencé sa carrière au sein du légendaire Orquesta Maravillas de Florida, créé à la fin des années 1940, dans la province de Camagüey, au centre de l’île, et le pianiste César Pupy Pedroso, qui a fait les beaux jours du groupe Los Van Van. D’autres ont joué dans Irakere, NG la Banda. Bref, des musiciens à pedigree.

En trois jours, sous la direction des Américains Michael Eckroth (pianiste de jazz, entendu entre autres aux côtés du guitariste John Scofield, il signe les arrangements des neuf compositions) et Jacob Plasse (producteur et créateur du label new-yorkais Chulo Records), ils ont réalisé l’un des albums de musique cubaine les plus excitants que l‘on ait entendus depuis longtemps » (Patrick Labesse, lemonde.fr)

Traditionnel ou réinventé, le mambo cubain des années 50 enfièvre New York et la planète. (Télérama, Anne Berthod)

« En 1950, le mambo cubain faisait chavirer le monde, avec son swing tropical et son pas de deux torride. Près de soixante-dix ans plus tard, cette musique rétro qui incarna l’âge d’or insulaire avant Fidel Castro aura-t-elle le même pouvoir euphorisant que le son du Buena Vista Social Club ?

C’est le pari des labels new-yorkais Chulo et Daptone avec l’Orquesta Akokán (1) : un big band à l’ancienne, qui réunit autour du chanteur José Pepito Gómez des cadors passés par des groupes comme Los Van Van, Irakere ou NG La Banda. Les Américains ont mis le paquet, tant sur le casting que sur le son, avec bandes analogiques et prise live dans les mythiques studios cubains Areito, retrouvant la réverb naturelle et l’ambiance moite des dancings des années 1940 et 1950. Entre les cuivres capiteux, les chœurs nasillards voluptueux et les tambours yorubas à la cadence extravagante, c’est toute La Havane noire de Benny Moré et Arsenio Rodriguez qui ressuscite ! »

[Bonus : De son côté, « le Barbare du mambo », Pérez Prado, émigré à Mexico en 1949, semble avoir inspiré des mixtures plus psychédéliques : un Mambo cósmico (2) fondu dans la cumbia amazonienne, mélange de danzón et de cha-cha-cha, de porro et de boogaloo, que le groupe mexicain Sonido Gallo Negro ésotérise joyeusement à coups de guitares surf, de trompettes mariachis et même de motifs orientalisants.

Chez le trompettiste français Félicien Bouchot, qui cultive avec l’orchestre Bigre ! (3) un tropisme cubain encore plus éclaté, on a également repéré deux ou trois mambos au tempo kitsch rugissant, dont l’un, ultra guincheur, fricote avec le groove éthiopique.]

(1) Mambo rapidito, Daptone Records/Chulo Records/Differ-Ant .CD, vinyle, streaming.

(2) Sonido Gallo Negro, Glitterbeat/Differ-Ant

(3) ¡Caramba !, Grolektif Productions/L’Autre Distribution

Pour en savoir plus avec photos et videos :

De Yannick Le Maintec :

http://salsajazz.blog.lemonde.fr/2018/04/10/la-musique-dorquesta-akokan-est-plus-vivante-que-despacito/

De Olivier Mialet :

https://www.lesinrocks.com/2018/04/10/musique/orquesta-akokan-apres-la-soul-dapstone-magnifie-lame-cubaine-111069426/

De Vladimir Cagnolari :

http://pan-african-music.com/orquesta-akokan/

(mp)