COMMENT LA QUESTION DU LOGEMENT EST ELLE GEREE DANS LE CENTRE HISTORIQUE DE LA HAVANE ?

Partager cet article facebook linkedin email

Préserver le caractère résidentiel du Centre historique de La Havane, garantir le droit à un logement décent, et augmenter la qualité de vie de la population locale sont quelques-unes des directives établies par le bureau de l’Historien de la Ville de La Havane (OHC) dans le plan spécial de développement intégral.


Préserver le caractère résidentiel du Centre historique de La Havane, garantir le droit à un logement décent, et augmenter la qualité de vie de la population locale sont quelques-unes des directives établies par le bureau de l’Historien de la Ville de La Havane (OHC) dans le plan spécial de développement intégral (jusqu’en 2030,) conformément, à la fois à la priorité donnée par l’état et le parti à la question du logement, et au plan de réhabilitation pour les 500 ans de la ville.

On estime approximativement qu’un quart des bâtiments du Centre historique a été totalement ou partiellement réhabilité par des personnes morales ou physiques, pour des usages touristiques, culturels, commerciaux ou y compris le logement, a expliqué au journal Granma l’architecte Perla Rosales Aguirreurreta, directrice générale adjointe du bureau de l’historien de la ville.


’L’office( OHC) possède des fonctions déléguées d’administration locale et certaines attributions économiques afin de préserver le patrimoine du Centre historique et d’améliorer les conditions de vie de ses habitants. Le travail conjoint entre la municipalité le Bureau de l’historien a renforcé la capacité de gestion en faveur du développement local dans une zone singulière ’ a-t-elle précisé.

Il est prévu, en outre de faire face au déficit de logement de la zone à travers un programme qui envisage :

  • de nouvelles constructions de maisons sur des terrains à bâtir libres ou dans des bâtiments délabrés du territoire ;
  • l’adaptation pour le logement des résidents locaux de bâtiments de typologies non domestiques, compatibles avec les conditions d’habitabilité requises, en évitant les étages inférieurs ;
  • la récupération pour usage résidentiel de ces typologies à cette fin alors qu’elles se trouvent actuellement occupées pour d’autres fonctions.
    D’autres aspects visent à établir des bilans appropriés des maisons de une à trois pièces, en tenant compte de la composition des cellules familiales, et en ajustant les mètres carrés par maison selon les paramètres de rationalité dans l’exploitation du terrain pour les nouvelles constructions.

SOLUTIONS

La forte détérioration et la vulnérabilité du fonds bâti, combinées à de mauvaises conditions de vie et au surpeuplement, génèrent une situation de logement critique dans le centre historique de la ville.

Devant cette réalité, parmi les principaux programmes figurent la réparation et la réhabilitation de logements dans les zones prioritaires du plan de développement. Ces actions sont concentrées dans les zones des places principales : d’armes, de la Cathédrale, de Saint François et Vieille.
Dans le quartier de San Isidro également quelques immeubles ont été réparés et réhabilités, de nouveaux ouvrages ont été construits et des installations de services communautaires ont été créées.
Dans le cadre des objectifs généraux du plan spécial intégral de développement associé au logement, la création d’un fonds résidentiel en dehors du Centre Historique s’impose comme une alternative au déficit de logement qui ne pourra être couvert sur le territoire.
Cela comprend la construction de maisons multifamiliales dans les zones urbaines périphériques, comme le sont celles des quartiers d’Alamar et de Capdevila.

Ces nouvelles maisons permettent la réinstallation des familles touchées par les changements d’utilisation découlant du processus de réhabilitation en cours, a ajouté Perla Rosales.


Depuis 2000, on a construit plus de 930 maisons dans ces zones et on devrait en construire 16 autres de plus cette année. Le principal défi cependant, est le manque de terrains disponibles pour la construction de davantage de maisons dans ces zones ; pour cela, nous sommes en train de travailler sur un projet qui prévoit la construction de maisons dans le centre historique de la ville, ainsi que l’insertion de l’architecture contemporaine dans des parcelles libres au sein de celui ci.

Se distingue comme alternative unique, entreprise par l’Office, le système de résidences protégées pour les personnes âgées. Cette expérience innovante constitue une initiative à fort impact social, qui répond non seulement au problème du logement en général, mais aussi au vieillissement croissant de la population.
Le programme offre des logements sécurisés et confortables, ainsi qu’un service de soins de santé et une intégration communautaire grâce à un programme socioculturel, aux personnes du troisième âge vivant dans la zone qui n’ont pas de famille et ne peuvent s’assumer seules .


À l’heure actuelle, il existe trois établissements de ce type avec 40 logements qui ont bénéficié aux personnes âgées ; un quatrième est en cours d’inauguration et d’autres sont prévus dans le plan de réhabilitation.
L’office prévoit également un programme d’urgence visant à stopper la détérioration constructive des immeubles. Il envisage des actions limitées, en fonction des ressources disponibles, pour garantir la sécurité des bâtiments jusqu’à ce qu’ils puissent faire l’objet d’actions plus profondes, a déclaré Perla Rosales. L’intervention récupère la stabilité structurelle de la propriété et élimine les causes qui causent la détérioration, généralement associées à l’humidité et aux fuites.



La réhabilitation des bâtiments d’habitation, d’une grande valeur architecturale dans leur majorité, comprend en général la réinstallation de plusieurs familles dans de nouvelles maisons, tandis que d’autres se déplacent dans des communautés provisoires en attendant la réhabilitation de leur immeuble pour trouver à leur retour cette fois, à une maison sûre et confortable.
Les communautés de transit provisoires ont une capacité de 60 cellules familiales.



Selon la directrice adjointe de l’OHC, l’octroi de nouveaux logements commence à partir d’un processus participatif qui implique les voisins et qui a le soutien de la Direction du logement de l’office et les organismes de planification et de gestion urbaine .
« Les familles qui reçoivent un logement neuf, toujours gratuitement, l’occuperont avec le même titre de propriétaires, s’il se trouve à l’extérieur du centre historique, ou en tant que locataires (elles paient 10% de leur revenu mensuel à l’État) si il est situé à l’intérieur de la zone.



« La sélection des familles qui se réinstallent et celles qui retournent dans leur bâtiment une fois réhabilité est déterminée en fonction de critères de statut légal, d’années de présence dans le bien, de la composition de la cellule familiale, du lien de travail avec le territoire, d’existence des personnes handicapés ou autres vulnérables. Si nécessaire, une famille composée de plus d’une cellule peut recevoir deux ou plusieurs nouvelles maisons », a-t-elle souligné
.

Dans le centre historique on ne voit pas seulement le travail développé par l’office, mais également des actions de réhabilitation, de remodelage et d’extension du logement par les résidents eux mêmes. Dans ce cas, ils disposent des services de l’architecte de la communauté, qui cherche, avec le propriétaire, les solutions aux demandes et aux intérêts de celui-ci.
Ces propositions de conception de logements sont soumises à la Commission des monuments de la ville, basée dans le centre historique lui-même, pour approbation ou indication de modifications.

LE CENTRE HISTORIQUE EN CHIFFRES

  • 3500 immeubles
  • 55484 habitants
  • 930 habitations contruites hors du centre historique
  • 385 habitations projetées dans son périmètre



En 2016, la Résolution 70 de l’office a décidé de limiter ou suspendre temporairement certaines actions constructives et / ou activités dans la zone prioritaire pour la conservation, déclarées à La Havane.
Cette mesure suspend la construction de mezzanines aux étages supérieurs et limite leur construction au rez-de-chaussée, restreint l’expansion sur les toits et limite le nombre de nouvelles salles de bain et cuisines à construire dans chaque maison.
En outre, elle interdit la location et la localisation de nouvelles activités économiques dans des bâtiments ayant un statut de construction technique mauvais ou laid.
Le projet de récupération des logements s’étend également à deux zones de la ville récemment incluses sans le programme de développement intégral de l’office : le Malecon traditionnel, où de nouvelles maisons sont construites, et le quartier chinois dans lequel un groupe de logements et de réseaux techniques font l’objet de travaux d’entretien.