Il y a 60 ans, Fangio

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IL Y A 60 ANS
Fangio prend sa retraite en juillet 1958. Il a 47 ans. En février il avait été enlevé par des rebelles cubains et libéré quelque 24 heures plus tard.

Il y a 60 ans, Juan Manuel Fangio décidait de faire ses derniers tours de piste, après 20 ans de compétitions et environ 200 courses. Ce fut à Reims, lors du Grand Prix de la Ville, comptant pour le Championnat du Monde, le 6 juillet 1958, au volant de sa Maserati 250 F. Il a 47 ans.

Quelques mois auparavant, en février, l’Argentin qui devait disputer le 2 e Grand Prix de Cuba, fut enlevé la veille du départ par un groupe de rebelles castristes du Mouvement du 26 juillet et libéré quelque 24 heures plus tard. Sain et sauf. Il ne fut jamais question de rançon.

Sur cette « Operación Fangio » voir en fin de texte un PDF où Fangio lui-même raconte son enlèvement (extrait de son autobiographie publiée en 1995, quelques mois après sa mort par maladie, dans un hôpital de Buenos Aires.)

Le dernier tour de piste de Fangio eut lieu le 6 juillet 1958. C’était à Reims. Au début de l’année il avait été kidnappé 24 heures par des rebelles cubains.

L’Humanité- Vendredi, 15 Décembre, 1995/ posté par Michel Porcheron

Juan Manuel Fangio, le pilote automobile le plus titré, est mort le 17 juillet 1995 à Buenos Aires, après trente-sept ans de « retraite » volontaire.

En 1958, en pleine gloire, le quintuple champion du monde décide de mettre un terme à sa carrière de pilote , après le Grand Prix de Reims, et en profite pour coucher sur le papier ses souvenirs.

Fangio nous raconte comment, lors de ce Grand Prix, le jeune Britannique Mike Hawthorn, sur le point de le rattraper, privé d’embrayage, n’osa pas lui prendre un tour et resta dans son sillage.

Il nous révèle aussi ses débuts, son entrée dans la compétition par la passion de la mécanique. Car Fangio était d’abord un technicien hors pair, capable d’analyser la moindre défaillance mécanique. Sa passion des moteurs le conduira au sommet de la compétition automobile. Ce témoignage irremplaçable étonnera toutes les générations.

Nous apprenons ainsi que le pilote qu’il admirait le plus était Jean-Pierre Wimille, il nous raconte aussi son enlèvement par les révolutionnaires cubains, ainsi que ses doutes et ses erreurs de pilote. Erreurs qui conduisent à l’accident : le champion argentin analyse les raisons qui ont provoqué ce terrible accident, en 1952 à Monza.

Juan Manuel Fangio, autobiographie : Courses souvenirs », Michel Lafon éditeur, 330 pages, 119 francs, novembre 1995

Dans le PDF de fin de texte, Fangio raconte son enlèvement et son dernier Grand Prix à Reims.

Il avait emporté le 1er GP de Cuba en 1957 au volant d’une Maserati 300 S.

Lors du 2 GP, l’année suivante – une curiosité- terminera 11e le diplomate, le play-boy et …le pilote dominicain Porfirio Rubirosa, qui quelque mois plus tard s’installe à La Havane comme ambassadeur,
nommé par Rafael Leónidas Trujillo Molina, maître absolu en dictature…

Porfirio Rubirosa et sa Ferrari au GP de Cuba de 1958

Photo de Jesse A. Fernandez

Voir aussi sur notre site Le Dossier Fangio (janvier-avril 2017)
Le rapt de Fangio à Cuba, comme le raconta Maurice Trintignant
Le rapt de Fangio à La Havane, les 23 et 24 février 1958, vu par …
Début 1957, le rapt de Fangio entrait dans les objectifs des clandestins de Fidel Castro
Le kidnapping de Fangio à Cuba (suite) : Faustino Pérez, Fangio, Raúl Lynch… sans ce casting parfait…
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