Les éternels mécontents !

Le référendum du 24 Février

Partager cet article facebook linkedin email

Ça les incommode de voir à la télévision et dans la presse des Cubains de tous âges expliquer pourquoi ils voteront « oui » le 24 février au référendum sur la nouvelle Constitution.

Un article de Rolando Pérez Betancourt publié le 25 janvier dans le quotidien Granma.

Cette réalité cubaine est ce qui incommode tant les ennemis de la Révolution. Photo : Jorge Luis González

Ça les incommode de voir à la télévision et dans la presse des Cubains de tous âges expliquer pourquoi ils voteront « Oui » le 24 février au référendum sur la nouvelle Constitution.

C’est de la propagande, disent-ils.

Et ils s’empressent de lancer de nouvelles campagnes et d’inonder les réseaux sociaux d’analyses tendancieuses et d’appels à ne pas assister au scrutin, ou à voter « non ». Le soutien populaire les incommode.

Et que, outre les nombreux aspects incorporés en fonction de la justice et de l’avancée progressive du pays, des concepts tels que souveraineté, socialisme et Révolution continuent d’apparaître dans la Constitution, principalement après 60 ans d’un projet qui est allé de l’avant en dépit des obstacles et des agressions de toutes sortes, face auxquels – aussi analytiques soient-ils – ils ont observé le même silence complice que le clan des déçus, qui se sont placés dès les premiers jours sous l’aile protectrice des États-Unis.

Ce qui les incommode, c’est que beaucoup, déterminés à participer activement, ont assisté aux réunions et, sans mâcher leurs mots, ont abordé tous les problèmes qu’ils souhaitaient. Et qu’en quelques heures, plus d’un million et demi d’exemplaires de la Constitution ont été vendus, prélude au fait que, le 24 février, les résultats ne seront pas – sans qu’eux-mêmes y croient, j’en suis sur – ceux dont ils rêvent.

Mais ils continueront d’être incommodés par le fait que les salles de classe, en dépit des difficultés, soient toujours pleines d’élèves, et qu’une partie des médecins qui prêtaient service au Brésil soient maintenant au Venezuela, et que les stades de baseball aient débordé de joie, tandis que certains des amateurs de ce sport affirmaient devant les caméras qu’ils voteraient « oui », et que les projets touristiques aillent bon train, malgré le blocus (auquel ils ne font jamais référence) et que de nouveaux équipements arrivent pour atténuer la situation dans le transport dans une ville qui déborde de gens, et que la farine ait réapparue après quelques jours d’absence, et que les coupures de courant soient de l’histoire ancienne, alors que la mortalité infantile reste un exemple pour le monde.

Et ainsi, une liste tellement longue en faveur du « oui » (et d’autres à gagner) dans notre difficile bataille qui, jour après jour, les incommode, alors que l’on ne peut qu’imaginer – au vu de la menaçante Loi Helms-Burton qui émerge des cavernes avec une nouvelle vigueur – ce que seraient les raisons qui finalement rempliaient de joie ces éternels mécontents.