Prostitution : Cuba s’inspire de la Suède

Partager cet article facebook linkedin email

Cuba entend prendre exemple sur la Suède pour lutter contre la prostitution en pénalisant le client plutôt que les travailleurs sexuels, a indiqué aujourd’hui la sexologue cubaine Mariela Castro, fille du président Raul Castro et directrice du Centre national d’Education sexuelle (Cenesex).

Les explications de Mariela CASTRO

{{}}

"La Suède a réalisé un travail impressionnant et à Cuba, au Cenesex, à la Fédération des Femmes cubaines (FMC) et au sein d’autres institutions, nous sommes en faveur de nous inspirer de l’expérience suédoise", a expliqué Mariela Castro dans un entretien diffusé sur YouTube à l’issue d’une visite aux Pays-Bas au cours de laquelle elle a notamment visité le Quartier rouge d’Amsterdam.

Selon elle, "l’expérience hollandaise n’est pas réalisable" à Cuba, tandis que "la pratique suédoise, qui depuis 1999 pénalise le client et dépénalise le travailleur sexuel, peut être appliquée". Mariela Castro, 49 ans, indique par ailleurs que le 6e Congrès cubain d’Education, d’Orientation et de Thérapie sexuelle, qui se tiendra du 23 au 26 janvier à Cuba, abordera ce sujet, tout comme la Convention du Parti communiste de Cuba (PCC) qui se réunira juste après. "Ce sera une très bonne occasion pour reprendre le débat sur la prostitution", a affirmé la fille du président cubain.

Selon les chiffres officiels, il existait quelque 100.000 prostituées à Cuba avant l’avènement en 1959 de la Révolution cubaine. Sévèrement combattue par le régime castriste, la prostitution est réapparue avec la sévère crise économique qui a frappé Cuba après la chute du camp soviétique au début des années 1990. La législation cubaine ne réprime pas la prostitution elle-même, mais s’attache à sanctionner le proxénétisme.