Les personnels infirmiers : une profession mise à l’honneur

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Lors de la Journée internationale des infirmières qui a été célébrée le 12 mai dans la province de Villa Clara, les personnels infirmiers ont été présentés comme étant la main-d’œuvre la plus importante du secteur de la santé ; investir dans ces professionnels est indispensable car cela signifie ouvrir l’accès de tous aux soins, ce qui a une incidence sur la santé globale et sur le bien-être de la population.
Il est donc impératif d’améliorer leurs conditions de travail pour en éviter la pénurie, et des politiques adéquates s’imposent pour développer un modèle de prise en charge des personnes, des familles et des communautés.
Les progrès du système de santé cubain sont incontestables : augmentation de l’espérance de vie, éradication de toutes sortes de maladies, diminution de la mortalité infantile et maternelle, sans oublier la collaboration internationale dont Cuba est un exemple.
Nicole Bedez

On les remarque grâce à la blancheur impeccable de leurs tenues, mais aussi à leur doux sourire qui les accompagne presque tout le temps, ou bien à leur magnifique sourire dans des circonstances plus heureuses, mais elles ont toujours un visage affable et paisible, à même de réconforter, de mettre en garde quant aux souffrances, de soigner, guérir, prévenir… De sauver des vies.

Carín, infirmière qui, durant plus de 30 ans, a travaillé dans la maternité Mariana-Grajales de Santa Clara – Photo : Lourdes Rey Veitía

Les infirmières et les infirmiers, ces personnes si proches du patient, qui s’avèrent absolument indispensables pour soulager les peines et les douleurs d’autrui, célèbrent leur fête le 12 mai.

Avec ses résultats constants et remarquables dans ce domaine, la province de Villa Clara a été déclarée centre national de la célébration. Lors de cette journée, des professionnels éminents ont été honorés, ainsi que ceux qui se distinguent dans les activités syndicales ; par ailleurs, des visites ont eu lieu dans des lieux historiques, tel le monument dédié à Ernesto Guevara, et des activités pédagogiques et scientifiques, notamment, ont été menées.

Les infirmières de la maternité

On l’appelle Carín, pour simplifier affectueusement son prénom, Caridad, bien choisi pour définir ses qualités, car faire du bien à autrui participe de son sentiment du devoir depuis qu’elle a décidé de s’engager dans cette profession.

Son nom est Ríos García, diplômée en soins infirmiers, avec un master de prise en charge intégrale de la femme. Elle est infirmière en chef du service de soins spécifiques de l’hôpital universitaire de gynécologie obstétrique Mariana-Grajales de Santa Clara, et rien qu’à la regarder on sait que c’est une femme qui porte dans ses tripes le métier d’infirmière.

Carín a beaucoup d’histoires à raconter, glanées durant plus de trente ans auprès des patientes et lors de l’accomplissement de missions internationales. Elle parle avec fierté des petits matins passés à attendre la naissance d’un bébé, parce que cela a été son unique milieu de travail, parmi d’autres moments. Mais ce qui l’a marquée pour toujours, c’est le souvenir de ce matin où elle a réalisé seule un accouchement pendant une garde, l’effet de surprise de l’événement n’ayant pas donné le temps de faire appel à d’autres professionnels, et où elle a appris avec plaisir que cette petite fille, aujourd’hui infirmière, était prénommée Caridad.

Quant à Marisela Hernández, elle est très active et dirige les 348 infirmiers du centre ; c’est elle l’infirmière en chef de l’institution. Elle parcourt les salles, est attentive à la stérilisation, accueille les étudiants, contrôle les médicaments, participe aux visites, et assure un suivi rigoureux de chacun des secteurs.

Alina Martínez Hernández, en plus de ses fonctions professionnelles, est secrétaire de la section syndicale et consacre du temps à cette mission pour représenter les travailleurs, les convoquer à différentes activités, etc. Pour sa part, Arlet Rojo López est si jeune qu’elle dit se trouver dans un processus d’apprentissage dans lequel Carín, Marisela et Alina sont un exemple, le modèle de dévouement et d’humanité qu’elle souhaite être.

L’hôpital pour toutes les femmes

Avant le triomphe de la Révolution, l’immeuble était sur le point d’être détruit par le gouvernement du dictateur Fulgencio Batista. Le 1er janvier 1962, les deux maternités de Santa Clara (la Maternité ouvrière et Lutgarda-Morales) sont réunies dans l’édifice actuel auquel on donne le nom de maternité provinciale Mariana-Grajales ; elle acquiert ultérieurement le titre d’hôpital universitaire.

Les infirmières, une profession mise à l’honneur - Photo : Lourdes Rey Veitía

Ce centre universitaire et de soins dédié à la gynécologie obstétrique et à la néonatologie, ami de l’enfant et de la mère, avec un excellent niveau de recherche et de formation des professionnels, affiche jusqu’en avril un taux de mortalité infantile de 2 pour 1000 enfants nés vivants et aucun décès maternel.

Les soins de gynécologie obstétrique dans la province de Villa Clara se sont développés et améliorés durant ces années de la Révolution, les chiffres parlant d’eux-mêmes. La diversité des services parmi lesquels on trouve les consultations pour infertilité, la génétique, les rayons X, les ultrasons, les soins spécialisés, les interventions chirurgicales, les protocoles de prise en charge de la femme de la plus haute qualité, gratuits et accessibles à toutes, en ont fait l’hôpital de la femme de Villa Clara, là où la vie s’épanouit.

Lors de la cérémonie, des travailleurs ayant vingt-cinq ans et vingt ans d’ancienneté ont été honorés, d’autres ont reçu la décoration Manuel Piti Fajardo, ainsi que l’excellent Centre cardiologique Ernesto-Guevara. Par ailleurs, les provinces de Sancti Spíritus, Camagüey, Pinar del Río, Las Tunas, Holguín, l’Île de la jeunesse et Villa Clara ont été distinguées.