Réponse à l’article "La responsabilité sociale en temps de blocus renforcé" de Javier Gómez Sánchez publié le 6 mai dans "La pupila insomne"

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Le ravitaillement quotidien étant difficile à Cuba en ces temps de blocus aggravé par le gouvernement des États-Unis, il l’est d’autant plus qu’une forme d’irresponsabilité semblait exister dans bon nombre de magasins, selon l’auteur du précédent article qui s’en étonnait et s’inquiétait des conséquences. Le directeur d’une grande chaîne de magasins apporte des explications et des réponses à cette situation qui paraît en cours de résolution.
Nicole Bedez

Le Marché national souffre actuellement du défaut d’approvisionnement d’un ensemble de produits très demandés, et parmi ceux-ci les produits de boucherie, ce qui entraîne un report de la demande vers le poulet, lequel ne permet pas d’en garantir la stabilité dans le réseau des magasins alors même qu’ont été reçues des quantités supérieures à celles de l’an passé. D’autres denrées de consommation courante ont également été déficitaires, comme les huiles, les produits laitiers, les farines, entre autres, qui complètent le panier de la ménagère.

Cette situation affecte évidemment la population car elle rend le ravitaillement difficile en obligeant à se déplacer dans plusieurs établissements et en provoquant des queues désagréables là où il y a des réapprovisionnements, ce comportement n’étant pas ignoré de notre institution. Des mesures d’organisation différentes avaient déjà été prises pour pouvoir accélérer le service du client en tenant compte de ce que, aujourd’hui, sa demande la plus importante se concentre sur les produits de boucherie.

L’une de ces mesures consiste à rompre avec la traditionnelle sectorisation des gammes de produits dans le magasin et à activer les caisses enregistreuses de tous les secteurs pour qu’on puisse payer son achat à n’importe laquelle, ce qui est maintenant résolu dans les magasins « Quinta y 42 », La Copa et Almendares qui ont été à l’origine de cette plainte.

● Dans le magasin « Quinta y 42 », cela a été réglé il y a deux mois ; les bandes enregistreuses ont été modifiées et les opérations ont lieu pour tous les secteurs.

● À La Copa, les produits frais peuvent être payés aux caisses de sortie et à celle de la boucherie.

● À Almendares, le secteur marchand n’est pas grand, il ne fait que soixante mètres carrés et dispose de deux caisses enregistreuses en fonctionnement ; il restait à mettre en marche la troisième caisse, celle du secteur des confitures, ce qui a été fait ces jours derniers.

Une autre mesure a été prise, celle d’approvisionner en priorité les magasins les plus grands car ils sont plus accessibles à un large public et présentent de meilleures conditions objectives pour assurer un meilleur service dans ces circonstances.

Le fait qu’il puisse exister, dans certains établissements, une capacité de réaction tardive à prendre les mesures pour organiser et rendre plus dynamique la vente de ces produits n’a rien à voir avec du désintérêt ni avec une absence de volonté politique, puisque l’Organisation ainsi que ces Collectifs ont redoublé d’efforts pour garantir que le produit, à partir de son entrée dans le pays, se retrouve dans les plus brefs délais dans les rayons, ceci en donnant la priorité à sa distribution et en doublant les équipes de production pour son traitement, tout en prenant les mesures de régulation pour que le plus grand nombre de clients puisse acquérir le produit même lorsque celui-ci est soumis à une forte pression.

En outre, les structures de gouvernance territoriale ont échangé avec les Collectifs pour rechercher une plus grande sensibilité politique face au problème et grâce aux mécanismes de surveillance et de contrôle dont dispose notre entreprise, nous continuerons à vérifier que tous les établissements prennent bien toutes les mesures d’organisation pour dynamiser la commercialisation des produits très demandés.

Pour la moindre plainte, suggestion ou souci, le client peut faire part de sa réclamation par courriel : cliente@trdcaribe.co.cu ou par téléphone : 72012109.

À partir du 3 juin, le numéro unique 80040294 sera mis en service (appel gratuit), sept jours sur sept, de 9 heures à 21 heures.

Note de la Pupila insomne - Nous remercions l’entreprise pour son article et pour son action destinée à répondre avec efficacité à la situation complexe à laquelle nous sommes confrontés. Nous ajoutons le témoignage de la « compañera » Susana Aulet.

« Pour des raisons personnelles, j’ai été obligée de me rendre dans la plupart des magasins mentionnés par Javier Gómez Sánchez dans son ’post’ au sujet des files d’attente, des négligences, des caisses qui ne fonctionnent pas, du mécontentement des gens, etc.

  • C’est avec une grande satisfaction que j’ai constaté que toutes les caisses fonctionnaient et que tous les produits pouvaient passer à toutes les caisses. Il a suffi d’à peine 24 heures pour résoudre un point aussi stratégique que celui-ci. Je réfléchis à ce propos à tout ce qui peut être réalisé à partir des réseaux sociaux sans devoir attendre les directives ’d’en haut’, quand cela se fait avec une posture sans ambiguïté de défense de la Révolution.
  • Dites à Javier Gómez Sánchez que je le félicite au nom de tous ceux qui, hier, ont fait la queue en commentant la pertinence et l’utilité de ce texte. Continuez ! »