C.T.C : Les suites du XXIème Congrès

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Nous avons relaté dans nos publications antérieures la préparation et le résumé du XXIème Congrès de l’organisation syndicale, la Centrale des Travailleurs de Cuba.Le journal de la C.T.C. « Trabajadores » a publié deux articles le 1er et le 2 juin derniers sur les suites à donner.
Le premier article intitulé « LES ASSEMBLÉES POUR ANALYSER LE PLAN DE L’ ÉCONOMIE ET LE BUDGET ONT COMMENCÉ » (1er juin 2019 – par Ariadna A. Perez et Ramon Barrreras Ferran). Le second, de Ramon Barreras Ferran également, est intitulé « UN PLAN PLUS PARTICIPATIF ET SOUPLE ».

(N.d.t. : Ces deux articles font suite à une même interview du Ministre Alejandro Gil Fernandez. Ils reprennent les mêmes sujets. Nous nous sommes attachés à regrouper les alinéas similaires donnant une traduction « adaptée » mais fidèle au contenu dans son esprit).

Le plan et le budget doivent naître d’en bas, des usines, des ateliers, des collectifs (Photo : Modesto Gutierrez. ACN)

Ce samedi débutent dans tout le pays le processus des assemblées pour analyser avec les travailleurs l’élaboration du plan de l’économie et le budget pour l’an prochain.

Et si l‘on veut s’appuyer sur un plan plus participatif et plus souple comme la rappelé Alejandro Gil Fernandez, Ministre de l’économie et de la Planification, il faut donner au processus l’importance qu’il mérite et en conséquence, comme il l’avait souligné lors des sessions du XXIème Congrès de la Centrale des Travailleurs de cuba (CTC), rendre possible l’identification des réserves internes et les forces dans chaque territoire et entreprises, exploiter les potentialités de la chaîne de production et exporter plus, sans mettre de limites à la croissance productive.

Dans une interview réalisée par Trabajadores, Gil Fernández considère que « les discussions autour du Plan sont loin d’aspects clés car elles se focalisent sur des sujets comme on nous donne peu de carburant, parce que les voitures… Si nous n’exportons pas davantage, importons moins et si nous ne faisons pas les bons investissements, nous continuerons à discuter de tout cela et nous ne résoudrons rien ».

« Quand je suis intervenu lors de la séance plénière de la C.T.C., j’ai dit que nous ne pouvions répondre aux demandes des syndicats concernant les études de faisabilité et les décisions d’investissements mais ils peuvent exiger que l’administration les leur montre, qu’elle explique aux travailleurs comment l’investissement a été élaboré, quel est son rendement et qui le paye » a-t-il assuré.

Et il a ajouté : « Les réunions deviennent formelles et pleines de pétitions. Elles n’analysent pas comment ces demandes peuvent être appliquées au travail et améliorer les résultats économiques du centre (de travail) ».

« Réaliser le Plan avec plus d’apport de la part des collectifs de travail, ces derniers devant être bien dirigés, fait aussi partie de la bataille économique. La participation des travailleurs ne peut se convertir en une agrégation de demandes. Quand cela arrive, il reste le sentiment de « pourquoi participer si ce que je demande ne vient jamais » ou « ce qui redescend est différent de ce que les travailleurs ont demandé ».
Nous lui avons demandé : « Comment parvenir à une planification plus participative ? »
« En la menant de façon qu’elle ne se transforme pas seulement en demandes de ce qui ne peut se faire et ainsi démotiver. Les collectifs doivent chercher en interne comment faire plus » a dit le Ministre.
(…)
Au cours de l’interview, le Ministre insiste sur la participation de chacun à la réflexion sur un aspect stratégique : « les exportations doivent être priorisées. Nous exportons moins que dans le passé, nous avons même cessé d’exporter certains produits… Nous devons également tout faire pour substituer des importations (par des productions locales) ».
(…)
« Il faut sortir des schémas des années passées (…) ».
(…)
« Néanmoins, il faut tenir compte qu’en 2020 on présentera un scénario économique conditionné par la dette extérieure, une disponibilité de devises restreinte et la recrudescence du blocus économique, social et financier imposé par les Etats-Unis ».
« Cela signifie que le Plan doit correspondre aux capacités disponibles et aux niveaux d’efficicience, fondamentalement dans les entreprises, à l’efficacité dans l’utilisation des ressources en soutien total aux engagements de croissance. Les budgets doivent être ajustés aux nécessités réelles ».
(…)
« On ne peut négliger de valoriser la nécessité de réduire les stocks de produits « dormants ou à faible mouvement », ce qui constitue un véritable lest économique d’un poids considérable. Les équipes de Direction n’y accorde pas toute l’importance que ce problème mérite.

Selon ce sur quoi la CTC et ses syndicats ont insisté avec raison, on parle d’élaborer un plan et un budget en concordance avec le préalable d’obtenir une planification plus souple, moins centralisée et plus participative ».