Le 8 mars et les femmes cubaines

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En préambule extraits d’un article d’Ania Terrero, publié le 5 Mars sur le site CUBADEBATE...

"De nos jours, une question s’impose : comment célébrer la Journée de la femme ? Le 8 mars, ne nous dites pas que nous sommes « la plus belle chose du monde », ni ne nous louez pour nos « efforts et sacrifices ». Ne proclamez pas que "sans nous vous ne pourriez pas vivre" ou partagez sur Facebook des poèmes ou des images dédiés à "la meilleure création de Dieu". Ne nous donnez pas de cartes postales avec des phrases faites et encore moins des torchons, des maniques ou tout autre ustensile pour les travaux ménagers. Mieux encore, le 8 mars prochain, battez-vous avec nous.

La Journée internationale de la femme, même si elle a tendance à prêter à confusion, est bien plus qu’une célébration. C’est une date pour commémorer le sacrifice de tant de femmes qui, dans l’histoire récente de l’humanité, ont lutté sans relâche pour l’égalité et ont réalisé les premiers changements. C’est une justification pour, comme n’importe quel autre jour, lutter pour les droits que nous avons encore, dénoncer la violence de genre et éduquer sur les principes d’équité et de respect."

Et en conclusion : " Nos réalisations ne nous aveuglent pas ! Il reste encore beaucoup à faire !"

« Seules des femmes émancipées donneront des générations d’hommes libres » a pu écrire l’écrivain égyptien Taha Hussein.

Ce qui veut dire "Je préfère que tu ne célèbres pas avec moi ce jour et que tu luttes à mes cotés les autres 364 !

Ce 8 mars, journée d’affirmation des droits de femmes dans le monde, et de leurs justes luttes pour s’émanciper, nous ne pouvons qu’approuver cette déclaration forte.

« Les femmes cubaines ont créé une Révolution dans la Révolution » comme l’a déclaré Fidel Castro.

C’est peu dire que les femmes, aujourd’hui à Cuba jouent un rôle décisif dans la société cubaine et qu’elles ont pu conquérir une place qu’elles n’ont pas obtenue dans bien d’autres pays.

Ainsi, elles sont majoritaires à l’Assemblée Nationale de Cuba.

Elles sont presque à parité au Conseil d’Etat, également au conseil des ministres ...

Elles représentent 60,5% des diplômé(e)s de l’enseignement supérieur, et 67,2% des professions de techniciens et de professionnels.

C’est bien par leurs efforts et leurs luttes que les femmes cubaines ont conquis cette place dans la société cubaine, mais aussi par une volonté politique affirmée dès les débuts de la Révolution.

Des femmes importantes comme Vilma Espin, qui était l’épouse de Raoul Castro, ont joué un rôle décisif dans la Révolution cubaine et pour agir afin qu’elles trouvent leur juste place dans la société cubaine, à l’égal des hommes.

C’est d’autant plus remarquable que, comme dans de nombreux pays, et notamment en Amérique Centrale et Latine, un fort machisme et un patriarcat puissant dominaient dans la société, où la femme n’avait pas une place reconnue et subissait le plus souvent la loi de l’homme.

Encore aujourd’hui dans bien trop de pays des femmes descendent dans les rues pour exiger des droits comme un accès à l’éducation, un emploi digne, l’égalité salariale, ou participer au pouvoir de décision.

On le voit, la situation à Cuba pour les femmes est toute autre.

D’autant que la FMC. Fédération des Femmes cubaines" a constamment agit pour changer les mentalités dans la population, et pour avancer dans des relations de respect et d’égalités.

C’est aujourd’hui en s’appuyant sur les jeunes générations, les jeunes femmes, et aussi sur les droits réaffirmés par la nouvelle constitution massivement approuvée par les cubains et cubaines, que les femmes cubaines entendent toujours plus agir pour une société plus juste et plus égalitaire.