Brèves de la semaine

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Trump renouvelle l’embargo sur Cuba
« J’ai décidé qu’il était dans l’intérêt national des États-Unis de prolonger d’un an ces mesures contre Cuba », a déclaré le président dans un communiqué de la Maison Blanche. En vertu du Trade with the Enemy Act, une loi de 1917 à laquelle Kennedy a recouru en 1962 pour imposer l’embargo, le président américain avait jusqu’au 14 septembre pour décider d’étendre ou non les sanctions à l’égard de l’île. Plus tard, d’autres lois votées par le Congrès, comme la Helms-Burton, ont renforcé cette politique restrictive qui est condamnée chaque année par l’ONU et la communauté internationale pour les effets qu’elle a sur l’économie et sur le peuple cubain, et pour sa nature d’extra-territorialité.

Une nouvelle joint-venture dans le secteur de la construction
La nouvelle entité cubano-espagnole appelée WINPERA. SA, produira des systèmes d’étanchéité à Cuba et remplacera environ 80% des importations de ce produit dans le pays. L’accord sur la création de la joint-venture a été signé par le président de la société espagnole Winkler Panamericana, José Luis Ortiz Valverde, et son homologue de la société cubaine de commerce PRODIMAC SA, José Ramón Vega Almaguer. Winkler Panamericana est présente sur le marché cubain des matériaux de construction depuis dix ans.

Le Japon fera don de matériel médical à Cuba pour contribuer à la lutte contre la COVID-19
Cette aide, d’un montant de 500 millions de yens japonais (environ 4,7 millions de dollars EU), sera apportée dans le cadre de la coopération financière non remboursable du gouvernement japonais. Ce don de matériel de santé et de soins médicaux devrait contribuer au renforcement du système de santé et aux mesures de lutte contre les maladies infectieuses à Cuba, et est essentiel pour protéger sa population face à la pandémie.

BioCubaFarma signe un accord avec des organisations médicales et scientifiques d’Ukraine
La société cubaine, leader dans la lutte contre la COVID-19 sur l’île, est actuellement en pourparlers avec l’Institut du Cœur de l’Ukraine pour renforcer la collaboration dans le domaine de la cardiologie. Ce mois-ci, un mémorandum a été signé avec le Komisarenko Institute of Endocrinology and Metabolism de l’Académie des sciences médicales du pays quant à l’utilisation possible de HEBERPROT-P, un médicament biotechnologique cubain.

D’Emilito à Eusebio, hommage aux deux historiens de La Havane, Emilio Roig et Eusebio Leal, par Graziella Pogoloti
« De par ses fonctions d’historien de la ville, Emilio Roig s’est battu pour préserver la Havane coloniale. Il a estimé l’importance de ce trésor patrimonial, également reconnu par les écrivains, les artistes et par les architectes Bens Arrate et Joaquín Weiss. Il s’est heurté à des intérêts particuliers très puissants. L’ingérence nord-américaine dans la République néo-coloniale avait transformé cette zone de notre capitale en un Wall Street miniature, sous-développé, accueillant le siège des principales banques et des cabinets d’avocats au service du pouvoir hégémonique. Le prix du mètre carré de terrain a augmenté. Ainsi, l’Université de San Gerónimo pourrait s’effondrer avec l’un des meilleurs plafonds à caissons mudéjars d’Amérique latine pour construire la structure rectangulaire insipide destinée à devenir un terminal d’hélicoptères. Armé d’une immense volonté, Eusebio a surmonté les barrières dues à ses humbles origines. Par ses seuls efforts, il est devenu un historien. Fidèle à l’héritage d’Emilito, il vénère sa mémoire et extrait de l’oubli une bonne partie de son œuvre. La Révolution a stoppé le marché spéculatif autour de la valeur des terrains. Sur le chantier, Eusebio a sauvé la Plaza Vieja, la belle chapelle Alameda de Paula. Son verbe brillant a réveillé la fierté populaire et convaincu les décideurs de l’urgence de donner la priorité au sauvetage du patrimoine, même dans les circonstances économiques les plus difficiles. Sa plus grande réussite a été de démontrer la faisabilité pratique de l’apparente utopie. Des budgets de grande ampleur ont été alloués dans des investissements pour répondre aux demandes financières pressantes d’un pays entouré d’un blocus implacable.Le charme de la ville sauvée a conduit au développement du tourisme urbain sur une île des Caraïbes condamnée à ne dépendre que des bienfaits du soleil et de la plage. »
Extrait de la Chronique hebdomadaire de Mme Pogoloti in Juventud Rebelde

La Havane effectuera 2000 tests PCR par jour
Bien qu’il y ait un meilleur contrôle dans les sites identifiés comme foyers de contamination et de transmission, à partir de maintenant, environ 2000 tests seront effectués chaque jour, a déclaré Luis Antonio Torres Iríbar, président du Conseil provincial de la défense (CDP) de la capitale. Depuis que des mesures plus restrictives dans la lutte contre la pandémie sont appliquées à La Havane, 11 837 amendes ont été infligées pour des infractions qui menacent la santé et le bien-être collectifs.

Vu de France

Pan sur le Bec boomerang … !
Suite à notre réaction à l’article du Point sur les médecins cubains en Martinique, plusieurs lecteurs nous ont signalé que le Canard Enchaîné avait repris les brillants arguments du Point dénigrant la mission médicale cubaine. Notre palmipède national nous avait habitués à plus de sérieux et de liberté dans ses propres enquêtes, au lieu, là, de reprendre celles des autres. Le Canard est effectivement Enchaîné...

Le film Africa Mia, (Las Maravillas de Mali), ou l’odyssée du premier groupe de musique afro-cubaine
Attention titre trompeur ! Ce film du documentariste français Richard Minier et de son co-réalisateur Edouard Salier n’est pas un énième opus sur la musique africaine, à ranger dans la case « world music ». Il est l’histoire d’un groupe de dix musiciens maliens qui vont suivre pendant sept ans une formation musicale approfondie à La Havane. Un projet cinématographique initié par Richard Minier et mené avec passion et opiniâtreté. Dix-huit ans de repérages, de tournages, d’images d’archive, d’interviews, d’enregistrements, d’aller-retour entre Bamako et La Havane. Au fil des aléas de l’histoire de chacun des musiciens et de l’Histoire.
1964. C’est l’euphorie de la révolution castriste et l’explosion des indépendances africaines soutenues par Fidel. A l’invitation du gouvernement cubain, les musiciens débarquent à La Havane. Qui violoniste, qui flûtiste, qui percussionniste, qui directeur d’orchestre… Le but de cette formation ? Non pas apprendre la musique cubaine mais la musique tout court pour retourner dans leur pays formés, prêts à enseigner, et riches d’une mixité musicale. En brassant les sonorités, « Las Maravillas de Mali » devient le premier groupe de musique « afro-cubaine ». Avec un tube qui « a fait danser de La Havane à Bamako », Rendez-vous chez Fatimata
1968. Coup d’État au Mali. 1973. On intime au groupe de quitter Cuba. De retour au pays, la cohésion du groupe ne résistera pas à la férule autoritaire.
2016. Son chef d’orchestre, le « maestro » Boncana Maïga, son seul musicien encore en vie, revient à La Havane pour servir de fil rouge à la caméra de Richard Minier.
Avec ce film terminé en 2018, Richard Minier réussit à symboliquement réunir de nouveau « Las Maravillas de Mali ». Et redonner vie, tempo et pulsation à ces stars d’une époque, mais également à ces grandes oubliées de l’Histoire.
Depuis You tube charger : « Rendez-vous chez Fatimata », la version par Las Maravillas de Mali

Communiqué par Marie Huart, journaliste, membre de Cuba Coop

Débat : Un impérialisme séducteur ? L’Amérique latine et les États-Unis
Dans le cadre du Festival Ciné Latino de Biarritz, le 29 septembre se tiennent les Rencontres de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique latine. Organisation et animation  : Olivier Compagnon (Université Sorbonne Nouvelle /IHEAL).
Avec Virginie Baby-Collin (Aix-Marseille Université), Juliette Dumont (Université Sorbonne Nouvelle /IHEAL), Frédéric Louault (Université Libre de Bruxelles , Jean Mendelson (Ministère des Affaires étrangères, ancien ambassadeur à Cuba ) et Stéphane Witkowski (Université Sorbonne Nouvelle /IHEAL).

Deux photographes cubains à la galerie parisienne de la Fondation Brownstone
Dans la série Cara a Cara, Leandro Feal et Alejandro Gonzalez seront présentés en Octobre et Novembre (26 Rue Saint-Gilles, 75003 Paris ). Rappelons que Georges Brownstone est le spécialiste de l’art contemporain cubain. Voir son livre « El Arte en Cuba » publié chez Flammarion avec une préface de Graziella Pogolotti

Viva Cuba à la Foire Internationale de Caen
Jusqu’au 27 septembre 2020, la Foire de Caen vit au rythme de Cuba , avec le conseil amical : « Aller à Cuba, c’est prendre une leçon de vie « . Pour l’inauguration, le 18 Septembre, l’invité d’honneur était Elio Rodriguez Perdomo, l’ambassadeur de Cuba en France.