Eradiquez le blocus car c’est aussi un virus

Partager cet article facebook linkedin email

Publié dans Granma le 24 avril 2021

Détail d’une affiche contre le blocus, de Teodoro Mancera Cruz

Sur son compte twitter Bruno Rodríguez Parrilla, membre du bureau politique du Parti et ministre des Affaires étrangères, a annoncé que le 23 juin Cuba soumettra à l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) le rapport Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis.

Sur le même réseau social, en accord avec le message du premier secrétaire du Parti et Président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez selon lequel « si en plus de soixante ans cette politique cruelle a provoqué des carences dans la famille cubaine, l’année dernière, en pleine pandémie, elle a essayé de nous asphyxier », il a affirmé qu’une grande puissance harcèle une petite île et la force à lutter contre une terrible pandémie et contre un blocus qui inflige des maux humains et économiques. « Comme le virus à l’origine de la pandémie, le blocus étouffe et nuit à la famille cubaine ».

Selon le rapport, les préjudices cumulés s’élèvent, aux prix actuels, à 144 413,4 millions de dollars. Compte tenu de la dépréciation du dollar par rapport à l’or sur le marché international, le blocus a causé des dommages pour plus d’un milliard 98 008 millions de dollars.

Au cours de la période caractérisée par les retards sociaux et économiques de la pandémie COVID-19, les nombreuses réglementations et dispositions prises pour renforcer le blocus économique ont atteint des niveaux d’hostilité sans précédent, totalisant 243 sanctions.

Pour faire face à cette maladie mortelle, la politique de sanctions a empêché le peuple cubain d’acquérir des ventilateurs pulmonaires mécaniques, des masques, des kits de diagnostic, des lunettes de protection, des combinaisons, des gants, des réactifs et autres fournitures nécessaires.
En présentant le rapport du 8ème Congrès du Parti, le général Raúl Castro Ruz, a décrit le blocus américain comme « la guerre économique la plus totale, inégale et prolongée jamais déclenchée contre une nation ».

D’autre part, dans son discours de clôture le Président de la République souligna que, avec un minimum d’honnêteté et des données économiques dans le domaine public, personne ne peut ignorer que ce siège constitue le principal obstacle au développement, au bien-être et à la prospérité de notre pays.

Comment le blocus « coupe les ailes » de l’aviation civile ?

Arsenio Arocha Elías Moisés, directeur adjoint de Cubana de Aviación, a souligné que depuis 2019 l’annulation de contrats de location a provoqué la fermeture indéterminée des ventes sur différents marchés et l’interruption des négociations en vue de l’ouverture à destination de la Jamaïque, provoquant un préjudice monétaire et une augmentation de la détérioration de l’image de l’entreprise.

L’impossibilité, ajouta-t-il, de réaliser des transferts vers et depuis Cuba limite le flux financier de la ligne officielle du pays, avec un impact négatif calculé à plus de 353 millions de dollars, en plus des problèmes pour obtenir un accès aux plateformes commerciales internationales.

Il ajouta qu’ils avaient cessé de percevoir les revenus provenant des exportations de biens et de services, en provenance et à destination des Etats-Unis dans le transport de marchandises - fondamentalement non commerciales existant dans ce pays- pour un montant de plus de cinq millions de dollars.