La vérité sur les fonds volés

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COMME dit le vieux proverbe : Rectifier est œuvre de sage. C’est ce que nous a appris la défense des principes éthiques de la Révolution.

Il y a quelques jours, le Département du Trésor des États-Unis a présenté au Congrès un rapport sur les actifs gelés de quatre pays (l’Iran, le Soudan, la Syrie et Cuba) que le Département d’État a inscrit arbitrairement sur une liste d’« États sponsors du terrorisme et d’organisations et de personnes soumises à des sanctions par le gouvernement des États-Unis ». En ce qui concerne Cuba, le document mentionne la valeur accumulée des fonds gelés au terme de 2010 (248,1 millions de dollars) et de 2011 (245 millions de dollars).

Les fonds gelés ? Du vol et rien que du vol !

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Un article d’OSCAR SANCHEZ SERRA, pour Granma International du 26 avril 2012

Il est bon de souligner que l’argent qui appartenait au gouvernement cubain n’existe plus. Il a été volé ! Et qu’on assiste aussi depuis plusieurs années à des saisies d’avoirs et de biens appartenant aussi bien à des citoyens résidant dans notre pays, ou ailleurs, à des ressortissants d’autres pays et à des entreprises cubaines ou étrangères qui, en vertu des lois et des réglementations du blocus, ont été victimes de cette guerre économique contre notre pays.

Tout a commencé en juillet 1963, lorsque le Département du Trésor émit les Règlements pour le contrôle des avoirs cubains, autrement dit les réglementations du blocus, confisquant tous les avoirs cubains aux États-Unis.

En quoi consistaient et consistent ces actifs gelés ? Il y a de tout. Depuis des propriétés et des comptes bancaires appartement à l’État, à des entités et des personnes naturelles cubaines, jusqu’à des transferts réalisés à Cuba par des entités ou des personnes étrangères, y compris des prix en espèces obtenus par des citoyens cubains à des concours ou à des compétitions sportives, ainsi que des héritages.

Le gel de ces fonds était déjà illégal en soi, mais à partir des années 90, Cuba sera visée par une nouvelle forme d’attaque : le vol des biens de l’État et d’entreprises cubaines suite à une décision unilatérale du gouvernement des États-Unis, ou du fait de verdicts prononcés par des tribunaux de la Floride à l’encontre de Cuba, et de l’adoption de nouvelles lois anticubaines au Congrès de ce pays. Entre 1996 et 2006, l’État cubain a subi un pillage évalué à 170 millions de dollars.

Le 2 octobre 1996, le président William Clinton donna instruction au secrétaire du Trésor de prélever 1,2 million de dollars des fonds cubains bloqués pour indemniser les familles des pilotes des avions de l’organisation terroriste Brothers to the rescue détruits alors qu’ils violaient une nouvelle fois l’espace aérien cubain, le 24 février 1996.

Le 12 février 2001, sur l’ordre du président Clinton du 19 janvier 2001, le directeur du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC), du Département du Trésor, donna instruction à la Chase Manhattan Bank de transférer 96,7 millions dollars de deux comptes bloqués appartenant à l’entreprise cubaine de télécommunications EmtelCuba pour indemniser les familles des pilotes de Brothers to the rescue.

Ce vol fut facilité par la démarche de l’ancien sénateur Connie Mack qui, agissant au service de la mafia anticubaine de la Floride, parvint à faire adopter au Capitole la Loi de protection des victimes du trafic de personnes et de la violence, dont un alinéa autorise à rendre des décisions judiciaires iniques pour spolier les fonds gelés de l’État cubain, et continuer d’encourager ce genre d’attaques contre Cuba.

Le 29 avril 2005, le président George

Lire la suite : http://www.granma.cu/frances/cuba-f/26abr-18fondos.html