Cuba : une médecine d’exception

Partager cet article facebook linkedin email

Avec un médecin pour 148 habitants, selon l’OMS, Cuba est le pays au monde le mieux pourvu dans ce secteur.

Un article de RFI

Cuba : nombre record de médecins diplômés en 2012

{{}}

Avec plus de 11.000 diplômés en médecine - dont la moitié d’étrangers -, Cuba a enregistré en 2012 la plus importante promotion de nouveaux médecins de son histoire, a annoncé mercredi le ministère cubain de la Santé.

Des 11.009 étudiants qui vont recevoir en juillet leur diplôme de docteur en médecine, "5.315 sont Cubains et 5.694 proviennent de 59 pays étrangers", notamment d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique, a indiqué une haute responsable du ministère citée par le quotidien officiel Granma.

Ces chiffres constituent "la plus importante promotion médicale de toute l’histoire" de Cuba et "une preuve éloquente de la solidarité internationaliste", souligne le quotidien du Parti communiste cubain.

La grande majorité des nouveaux diplômés étrangers sont d’Amérique latine, avec "plus de 2.400" originaires de Bolivie, 453 du Pérou, 429 du Nicaragua, 308 d’Equateur, 175 de Colombie et 170 du Guatemala, selon le ministère.

Outre les facultés de médecine existant dans 13 des 15 provinces de l’île, l’enseignement est dispensé pour les étrangers à l’Ecole latino-américaine de Médecine (Elam) de La Havane.

Avec un médecin pour 148 habitants, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Cuba est le pays au monde le mieux pourvu dans ce secteur.

Depuis près de cinquante ans, on vient d’Europe ou d’Amérique pour y faire du tourisme médical. Les praticiens sont excellents, les plages sont magnifiques et les prix sont très abordables.

Se faire soigner à Cuba, c’est 60 à 80% moins cher qu’aux Etats-Unis. On y pratique toutes les spécialités, mais il y a des points forts, comme la cancérologie ou l’ophtalmologie.

Et Cuba, qui a impérativement besoin de devises, n’a pas grand chose d’autres à exporter que de sa matière grise, sur laquelle ses autorités ont tout misé pour à la fois se faire des amis et acheter du pétrole.

Mais Cuba n’est pas que « prescripteur ». Cuba est aussi « chercheur » et « formateur ». La faculté de médecine de La Havane est un centre de formation très convoité, tant et si bien que, depuis la fin des années 90, le pays s’est doté d’une école latino-américaine de médecine qui forme les praticiens d’une trentaine de pays, y compris des Etats-Unis.

Depuis la première promotion, en 2005, plus ou moins dix mille médecins ont donc été formés.

Ils travaillent dans près de 80 pays. Une « modeste contribution au développement des peuples », disent ses promoteurs, car ce sont ces mêmes médecins, formés à Cuba, que l’on retrouvait au lendemain des indépendances dans les ex-pays coloniaux où ils accomplissaient leur mission de coopération auprès de populations nouvellement indépendantes, mais profondément démunies.

RFI