Face aux cyclones, le contraste est saisissant entre la politique de Washington et celle de La Havane. D’un côté les forces de sécurité sont prioritairement affectées à la défense des biens, de l’autre à celle des personnes. Rien d’étonnant donc, observe Salim Lamrani, à ce que l’ouragan Gustav ait tué aux États-Unis, mais pas à Cuba.
L’ouragan Gustav qui a frappé les Caraïbes à la fin du mois d’août 2008 a eu un coût humain et matériel dramatique. Le cyclone avec ses vents à près de 340 kilomètres/heure, le plus violent des cinquante dernières années, a provoqué la mort de plus d’une centaine de personnes dont 11 en Jamaïque, 66 en Haïti, 8 en République dominicaine et 26 aux États-Unis. Cuba, qui a été terriblement touchée, a subi des dégâts matériels considérables [1].
« Une attaque nucléaire » : telle a été la comparaison effectuée par l’ancien président cubain Fidel Castro au sujet de la catastrophe naturelle qui a ravagé le pays. En effet, les provinces de Pinar del Río, Matanzas et de l’île de Jeunesse ont offert un spectacle de ruine et de désolation. Des 25 000 logements que compte l’Île de la Jeunesse, 20 000 ont été partiellement ou totalement détruits. Près de 45 % des habitations de Pinar del Río, soit 102 000 logements, sont partiellement endommagées ou complètement rasées. Ce cyclone a été plus ravageur que l’ensemble des 14 ouragans qui ont frappé l’île au cours des huit dernières années [2].
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