Agroécologie et travail des femmes

Une porte ouverte vers l’autonomisation

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Cuba s’est résolument tournée vers le développement d’une production alimentaire issue de l’agriculture où les femmes tiendront une place encore plus grande.
Dans cette société encore (un peu) « machiste » et bien que les femmes soient très nombreuses à travailler à l’extérieur -de la maison- développer une agriculture plus propre et réfléchie pour limiter l’importation d’intrants toujours trop chers, fait l’objet de décisions prises et mises en œuvre depuis quelque temps déjà. Nous en avons parlé.
L’article ci-dessous en apporte un témoignage dans le cadre d’une collaboration avec le Pays Basque.

GD

Cuba et le Pays basque encouragent l’agroécologie et l’autonomisation des femmes

Guantánamo, Cuba, 24 janvier (Prensa Latina) « Cuba et le Pays basque promeuvent aujourd’hui des projets agricoles visant à augmenter la production alimentaire grâce à l’utilisation de techniques agro-écologiques qui permettent aux femmes de cette province orientale d’être autonomes » a déclaré un expert en la matière.

Selon les informations fournies en exclusivité à Prensa Latina par Karen Alvarado, docteure en sciences agricoles, deux projets de ce type sont développés par l’Association de solidarité Euskadi-Cuba et l’Association cubaine des techniciens agricoles et forestiers (Actaf), dans les municipalités de Baracoa et Manuel Tames, à Guantanamo.

« La coopération entre les parties facilite l’autonomisation des femmes dans le cadre du programme d’arbres fruitiers visant à lutter contre le changement climatique dans les écosystèmes fragiles de la municipalité de Baracoa », a déclaré Mme Alvarado.

Le partenariat entre Actaf et la communauté autonome espagnole soutient également la production alimentaire et la reforestation à Manuel Tames, ce qui, dans les deux cas, profite aux unités de production agricole et aux entreprises locales.

Dans les zones montagneuses de Baracoa, plus de 220 500 dollars ont été investis l’année dernière sur les 545 714 dollars du financement alloué ; à Manuel Tames, sur le montant budgété - 448 227 dollars - un peu plus de 353 000 dollars ont été dépensés jusqu’en décembre 2023.

L’experte, qui codirige les projets du côté cubain, a indiqué qu’à Baracoa, 131 femmes, 271 hommes et 27 gestionnaires ont été formés aux techniques de la gestion agroécologique des arbres fruitiers, à l’hygiène alimentaire, à la commercialisation, à l’économie et à la législation agricole.

Elle a précisé qu’avec ce concept, ils ont produit 9 158 espèces de fruits dans la première Ville de Cuba, ce qui a augmenté la participation des femmes aux travaux agricoles et leurs revenus salariaux.

Une meilleure utilisation du sol grâce à l’insertion de cultures, l’utilisation de matières organiques, d’engrais verts, de biofertilisants et celle de moyens biologiques pour lutter contre les parasites font partie des techniques agro-écologiques utilisées.

À Manuel Tames, ils ont augmenté de vingt le nombre d’emplois pour les paysannes et créé des pépinières pour la culture du moringa, du mûrier, du tithonia, du tamarin et du cèdre, entre autres avantages.

oda/lld