Et si on reparlait de Guantánamo ?

Pour ne pas oublier…

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On sait bien que le traitement de l’information est volatile. Une actualité chasse l’autre sans parler des choix de priorité faits par les rédactions, soit en fonction de l’urgence ou la gravité des événements, soit en fonction de ce que l’on choisit de taire. Il en est ainsi du silence médiatique sur le blocus imposé à Cuba depuis 62 ans comme de celui imposé à d’autres pays : Syrie, Nicaragua, Venezuela … sous le terme de « sanctions économiques ». Il est un autre sujet que nos médias « démocratiques » se gardent bien d’aborder : l’occupation de la base navale de Guantánamo.
GD

Cuba rappelle l’occupation illégale de la base navale des Etats-Unis à Guantánamo

Publié par Juventud Rebelde le 23 février

Depuis le début, la base étasunienne illégale a été le fer de lance d’agressions contre des pays latinoaméricains tout comme de provocations contre Cuba à partir de 1959.

En qualité d’envahisseur, ce drapeau ne peut pas être autre chose
Foto du site Amnesty.org publiée le 11 janvier 2022

Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a rappelé vendredi que les États-Unis occupent une base navale illégale dans la région de Guantánamo depuis 1903.

Dans son profil sur le réseau social X, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’il y a 121 ans, la puissance du Nord a usurpé 117 kilomètres carrés du territoire cubain, qu’elle a maintenu illégalement contre la volonté du peuple cubain, selon Prensa Latina.

Dans son message, il a souligné que le gouvernement américain, sur la base navale de Guantánamo, torturait les prisonniers en toute impunité et violait systématiquement leurs droits de l’homme.

Le 16 février, le Président Miguel Díaz-Canel a rappelé dans X que le leader de la révolution cubaine, Raúl Castro, avait défini la base comme "un poignard planté dans le flanc de la patrie ; un poignard que nous retirerons pacifiquement, de manière civilisée et en respectant les principes du droit international".

En ce jour de 1903, le Président cubain Tomás Estrada Palma et le Président américain Theodore Roosevelt ont signé un accord par lequel ils cédaient des terres dans la province orientale de Guantánamo "pour le temps nécessaire et aux fins d’une station navale et charbonnière".

Cet accord avait pour antécédent l’amendement Platt, imposé aux Cubains dans leur première constitution républicaine pendant l’occupation militaire américaine, qui permettait aux États-Unis d’établir des stations de charbonnage ou des stations navales.

L’accord a été signé sous la menace d’une intervention militaire américaine sur l’île, raison pour laquelle les experts le considèrent comme illégal au regard de la déclaration des Nations unies sur la coercition militaire, politique ou économique dans la conclusion des traités.

Dès le début, la base américaine a été le fer de lance des agressions contre les pays d’Amérique latine, ainsi que des provocations contre Cuba à partir de 1959.
Après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York, les États-Unis ont décidé d’y ouvrir un centre de détention, qu’ils maintiennent malgré les rapports faisant état de graves violations des droits de l’homme à l’encontre des prisonniers.