"La chose la plus importante aujourd’hui est de produire de la nourriture".

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"Cette année, nous sommes appelés à changer la situation économique du pays et le système agricole joue un rôle fondamental à cet égard."
Multiplier les bons exemples et parvenir à une intégration adéquate entre tous les acteurs économiques qui favorisent le renforcement des systèmes agroalimentaires locaux, tel a été l’appel lancé par le Président Miguel Díaz-Canel Bermúdez, lors de la réunion de bilan annuel du ministère de l’agriculture.

Article publié le 23 février 2024 par le quotidien GRANMA, auteur : Wennys Díaz Ballaga

"La chose la plus importante aujourd’hui est de produire de la nourriture".

Les municipalités doivent mettre en place des systèmes agroalimentaires locaux capables de couvrir certains produits du panier alimentaire de base. Photo : Pastor Batista Valdés

"Cette année, nous sommes appelés à changer la situation économique du pays, et en cela le système agricole joue un rôle fondamental, puisque les Cubains dépensent un grand pourcentage de leur salaire uniquement pour des aliments qu’ils paient au prix fort," a déclaré le président cubain.

Il a ajouté que les municipalités doivent construire des systèmes agroalimentaires locaux autosuffisants, capables de couvrir certains produits du panier alimentaire de base, et que tout ne dépende pas des importations. Il a cité en exemple le cas de Cienfuegos, qui a déjà réussi à produire les haricots qu’elle livrera à raison de dix onces par habitant au cours de l’année.

Il est indispensable de réaliser ce qui est prévu dans le plan de souveraineté alimentaire, qui consiste à mettre sur la table de chaque Cubain la quantité d’aliments nécessaire à une alimentation saine.

Il a également évoqué le financement et a déclaré que, bien qu’il soit limité, il n’est parfois pas utilisé correctement et laisse place à l’inefficacité.

Le chef de l’État a déclaré que nous devons produire avec nos propres solutions. S’il n’y a pas de devises pour obtenir tous les intrants, il faut chercher des variantes, et il a donné l’exemple de la pomme de terre agro-écologique qui, avec des semences nationales et sans paquet technologique, donne un rendement de dix tonnes à l’hectare.

Pour sa part, Manuel Marrero Cruz, Premier ministre, a indiqué que dans le contexte actuel, il est urgent de renforcer le rôle d’orientation et le strict respect des fonctions et des missions du ministère de l’Agriculture, en tant qu’organisation ayant un impact direct sur la qualité de vie de la population.

Ydael Pérez Brito, ministre de l’agriculture, a déclaré qu’en 2024, les ressources disponibles seront principalement concentrées dans les huit pôles de production, les 22 municipalités et les 22 plus grandes entreprises productrices du pays.

Il a ajouté qu’un système financier est en cours de conception, dans les deux monnaies, pour l’agriculture, ce qui permettra, à partir de ce calendrier, de disposer des revenus en devises générés par les exportations du secteur.

Il a également affirmé que ces revenus seront utilisés pour soutenir les ressources et les intrants des exportateurs, ainsi que le financement des principales productions qui ont un impact sur l’équilibre alimentaire du pays, et ainsi réduire progressivement la forte dépendance en devises de ce secteur par rapport au reste de l’économie.