Lopez Obrador parle du blocus et ses conséquences

Le Président mexicain « remonte au créneau »

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Le Président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a clairement et à plusieurs reprises affirmé son soutien à la revendication cubaine pour que cesse ce blocus criminel.
Les deux pays ont d’ailleurs passé des accords de coopération et d’échanges, aussi bien dans les domaines économiques, sanitaires mais aussi politiques dans cette Amérique latine si complexe et tellement sujette à des changements politiques.
Lopez Obrador s’est encore exprimé sur les politiques migratoires vers les Etats-Unis et les conséquences du blocus imposé à Cuba en rappelant les discussions récentes qu’il a eues avec Joe Biben sur ces sujets. Nous nous en sommes faits l’écho.
Son intervention est intéressante pour comprendre « l’ambiance politique » de toute la région et élargir la réflexion de chacun d’entre nous.

GD

Le blocus de Cuba est idéologique et politicien, avertit López Obrador

Publié par Prensa Latina le 22 février 2024

Mexico, 22 février (Prensa Latina) Le blocus américain contre Cuba est purement idéologique et politiquement motivé, a accusé aujourd’hui le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, rappelant les propositions faites à son homologue américain, Joe Biden, en matière de migration.

“Que se passera-t-il si l’on lève le blocus contre Cuba ?”, a-t-il demandé lors de sa conférence de presse matinale au Palais national. “Eh bien, rien. Ils disent que c’est du terrorisme, mais il n’y a rien de tel. C’est purement idéologique et politicien.”

“Ce qui se passe, a-t-il dit, c’est qu’il y a des politiciens cubains installés dans le pays (NdT : Les USA) qui ont profité de cette politique moyenâgeuse et inhumaine.”

“Il y a quatre ou cinq millions de Cubains aux États-Unis, mais il y a plus de 40 millions de Mexicains. Cependant, les Cubains ont des députés, des sénateurs, des personnes impliquées dans tous les gouvernements, ils ont une grande influence là-bas.”

“Pourquoi”  ? S’est-il à nouveau interrogé. “Eh bien, parce qu’ils profitent de cette confrontation (NdT : Les cubains installés aux USA) et que le fait que le peuple cubain aille mal ne les intéresse pas du moment que eux vont bien.

Mais il faut que quelqu’un ose dire que tout cela va changer. Le Président Barack Obama voulait le faire et s’est même rendu à La Havane, mais ils ont fait marche arrière”, a-t-il rappelé.

À cet égard, il a fait référence au point 5 et aux programmes destinés à permettre aux migrants d’entrer aux États-Unis par des voies légales et à éliminer les migrations incontrôlées, les décrivant comme un bon programme que le département d’État devrait généraliser à toutes ses ambassades en Amérique latine et dans les Caraïbes, y compris celle de La Havane.

Il a déclaré que depuis sa mise en œuvre, 400 000 Latino-Américains et Caribéens sont déjà entrés légalement dans le pays voisin sans risquer leur vie, répondant ainsi à une réalité des États-Unis, à savoir leur besoin de main-d’œuvre.

M. López Obrador a une nouvelle fois sévèrement critiqué la fermeture des frontières et la construction de murs, ce qui est barbare pour un pays qui a une frontière de 3.800 kilomètres avec le Mexique, et qui, de surcroît, ne résout rien.
Il a cité en exemple le grand nombre de tunnels, fréquemment découverts, pour passer de l’autre côté du Rio Bravo.

ro/lma