Pour l’intervention de plus d’entreprises françaises à Cuba !

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C’était le thème du colloque qui a eu lieu lundi 29 janvier à l’invitation d’André Chassaigne, Président du Groupe d’Amitié à l’assemblée nationale, sous le patronage de Stéphane Witkowski, et de l’Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine.
Sont intervenus, montrant tout l’intérêt de cette présence des entreprises françaises tant pour notre pays que pour la population cubaine.
Notre Président, Victor Fernandez a pour sa part expliqué le sens de nos interventions en matière de coopération économique et de coopération décentralisée et les résultats que nous obtenons. Il a par ailleurs insisté sur les obstacles qu’il faut ensemble faire sauter. Plusieurs intervenants ont souligné l’intérêt de cette démarche et le souhait qu’elle puisse se développer.
Ci-après le compte-rendu qu’en a fait PRENSA LATINA
RG

Promotion des relations d’affaires avec Cuba en France (

Des parlementaires, des experts en relations internationales, des entrepreneurs français - dont certains opérant à Cuba -, des associations de coopération et de solidarité, d’anciens fonctionnaires et l’Agence française de développement (AFD) ont participé au forum qui s’est tenu à l’Assemblée nationale, avec la participation de l’ambassadeur de Cuba, Otto Vaillant.

Les différentes interventions ont analysé le potentiel de la nation antillaise en tant que destination économique et ont souligné l’obstacle que représente le blocus américain et sa portée extraterritoriale pour le développement normal des relations.

Le colloque s’est inscrit dans le cadre de la diplomatie parlementaire et de notre préoccupation, en tant que groupe d’amitié, pour les problèmes de Cuba, a déclaré le président du groupe, André Chassaigne, à Prensa Latina.

Selon le député et dirigeant communiste, il s’agit d’aborder les relations d’affaires sous deux aspects : l’affectif, "parce que bien sûr nous aimons Cuba", et la convergence d’intérêts entre les deux pays.

Si des entreprises françaises s’installent sur l’île, ce sera bien sûr bénéfique pour sa population, mais aussi pour notre économie, a-t-il souligné.

En ce sens, il a mis en exergue les débats qui, au-delà de la condamnation du blocus économique, commercial et financier américain, qu’il juge logique au vu de l’impact de cette politique et de son extraterritorialité comme atteinte à la souveraineté, doivent se concentrer sur les actions à mener pour renforcer la présence des entreprises françaises dans le pays caribéen.

À cet égard, Matthias Fekl, ancien secrétaire d’État chargé du commerce extérieur et de la promotion du tourisme (2014-2017), a souligné que malgré le siège de Washington, il est possible de développer des activités économiques à Cuba, comme le démontrent depuis un certain temps les entreprises françaises dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture, des services, etc.

Nous voyons une situation très difficile sur l’île qui, sans être une menace pour personne, souffre de manière disproportionnée d’une politique qui vise un changement de régime, c’est pourquoi ce qui peut être fait pour la soutenir est important et conforme aux liens bilatéraux séculaires, a-t-il ajouté.

Pour l’ancien ministre de l’intérieur du président François Hollande, dans les circonstances complexes imposées par le blocus américain, il est nécessaire d’étudier la réalité du terrain et ses particularités juridiques afin de développer des liens profitables, ce que des entreprises françaises de différentes tailles ont réussi à faire.

Victor Fernandez, Président de Cuba Coopération France entouré d’André Chassaigne et de Stéphane Witkowski, tous deux membres de la Présidence d’Honneur de l’association.

L’ambassadeur Vaillant a insisté sur les conséquences pour Cuba de l’hostilité de Washington et de son intensification sous l’administration de Donald Trump (2017-2021), position maintenue par son successeur à la Maison Blanche, Joseph Biden.

Il a également remercié les entreprises et les associations de solidarité et de coopération françaises pour leur soutien, et a soutenu le critère exprimé de manière récurrente lors du colloque selon lequel l’Union européenne ne devrait pas permettre l’extraterritorialité des lois américaines qui affectent les intérêts de ses citoyens et entités.

Dans les conclusions de la réunion, le président du Conseil d’orientation stratégique de l’Iheal, Stéphane Witkowski, s’est félicité des discussions et a mentionné l’importance du soutien à la plus grande des Antilles dans les conditions difficiles auxquelles elle est confrontée.

M. Witkowski a également évoqué l’impact sur les intérêts français et européens du blocus et de sa composante extraterritoriale, qui se manifeste par des lois telles que Helms-Burton, qu’il considère comme une question de souveraineté.

jha/wmr

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