Un retour à la terre indispensable

Le Plan Turquino

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Cet article souligne l’urgence pour Cuba de dynamiser et de rajeunir les milieux ruraux avec la mise en œuvre de mesures incitant les jeunes à y vivre et à y travailler, mais aussi celle d’investir dans la culture du café afin d’en améliorer les rendements.
CD

Dans le plan de l’économie tout doit avoir un regard tourné vers la campagne

Publié dans Granma le 19 septembre 2023 par Liz Conde Sanchez

Luis Tapia Fonseca, vice premier ministre, a déclaré, lors de la réunion de Commission Nationale qu’il présidait, que concernant le développement, la vulnérabilité et la durabilité des communes rurales du pays, comme principe fondamental du Plan Turquino, tout ce qui sera fait en lien avec ce plan devra avoir un regard tourné vers la campagne.

Après la vérification incluant la reddition des comptes de la province de Sancti Spiritus, l’examen des actions pour la revalorisation de la ruralité et l’évaluation du programme du secteur du café, le dirigeant a souligné la complexité de la situation que doit affronter le milieu rural du pays, c’est pourquoi il a préconisé une analyse très approfondie tant des plans objectifs que d’une série de problèmes plus subjectifs qui influent sur le manque de résultats.

Il a souligné l’importance d’introduire dans plusieurs endroits l’innovation avec l’apport de nouvelles variétés de café qui permettent de meilleurs rendements sur des superficies plus restreintes, de mettre en œuvre l’agro écologie et d’adopter les bioproduits ; d’avoir une attention toute particulière pour les jeunes dans les montagnes et examiner ce qui est lié au vieillissement de la population.

Il a déclaré que, si nous n’avons pas la perspective d’intégrer les jeunes à la production du café et de chercher des mesures incitatives qui leur donnent envie de retourner à la campagne et d’y travailler, nous n’atteindrons pas les objectifs attendus.

Tapia Fonseca a qualifié de critique la production, la plantation et la commercialisation du café dans la plus grande des îles des Antilles. Photo : Internet

Il y a, pour ce faire, affirma –t-il, un ensemble de mesures, mais nous sommes aussi dans une situation économique complexe, de ce fait, ces mesures ne pourrons pas être déployées très rapidement, ce qui implique la recherche d’alternatives ayant davantage d’impact dans les communes agricoles et sur nos producteurs”.

Il a été reconnu que, dans l’objectif de contribuer à mettre fin au processus de dépeuplement dans les communes rurales, une proposition a été soumise à différents organes de direction, et encore en attente d’approbation définitive, afin d’améliorer les conditions de vie de dans ces régions essentielles pour notre identité culturelle et sur lesquelles repose une bonne partie du secteur primaire de l’économie nationale.

La proposition comprend 71 actions, parmi lesquelles se dégage celle de stimuler la construction de logements respectant les caractéristiques, le confort et les préférences et traditions des milieux ruraux ainsi que celle de récupérer les communes rurales créées par la Révolution cubaine et de privilégier la croissance et la stabilité de l’offre de biens et de services dans les zones difficiles d’accès.
On veut également privilégier des alternatives d’alimentation en énergie à partir de sources renouvelables en garantissant l’accès à la population non raccordée au système Electrique National.

On vise aussi à étendre l’accès aux technologies de l’information et des communications, et à augmenter et diversifier l’offre d’intrants et de services pour les exploitants agricoles et autres personnalités du secteur privé, en vue de les encourager à réinvestir leurs revenus dans le milieu rural.

En lien avec l’intervention dans les quartiers vulnérables, on a appelé à faire de ces communes des zones montagneuses, côtières et difficiles d’accès, une priorité et à répondre aux besoins qui aboutissent, à la longue, à la migration vers les chefs- lieux et autres villes.

Adalberto Guerrero Lopez, premier vice-président du groupe Agroforestier du Ministère de l’Agriculture a déclaré dans l’évaluation du programme qu’il est prévu, au total pour l’année, la plantation de 2320 hectares dont 200 hectares en plaine et d’en réensemencer 9 000, ce pourquoi on garantit 12 688 000 plants, ce qui est insuffisant pour une production répondant aux besoins de la nation.

Tapia Fonseca a qualifié de critique la production, la plantation et la commercialisation du café dans la plus grande des îles des Antilles.

Il a souligné que la campagne de récolte à laquelle on allait s’attaquer exige une prise en charge immédiate avec des ressources de soutien afin d’enrayer la situation que connait aujourd’hui le pays avec ce grain, auquel la population n’a pas accès depuis deux mois.