DANS TON QUARTIER, CULTIVE CHAQUE PETIT LOPIN DE TERRE POUR LA PRODUCTION ALIMENTAIRE

Partager cet article facebook linkedin email

Radio 26 : 23 /06 /2020
Par Marta Fernandez Alvarez

Nous avons ici souligné la forte incitation du gouvernement cubain pour développer une agriculture familiale en complément de la production agricole du pays. Plusieurs articles ont été récemment publiés sur l’île à ce sujet. Chacun sait que ces mesures sont indispensables pour faire face au blocus renforcé dont souffre la population cubaine, blocus qui asphyxie l’économie par la limitation drastique des importations et pas seulement dans le domaine technologique.

On pourra également se reporter à l’article paru dans Juventud Rebelde en suivant le lien suivant :
http://www.radiorebelde.cu/noticia/desde-barrio-cultiva-tu-pedacito-20200620/

GD

La production alimentaire est aujourd’hui une question au cœur de l’économie cubaine. Comment remplacer les importations, que faire pour baisser les coûts et parvenir à une souveraineté alimentaire, comment réussir à minimiser les effets du blocus économique, commercial et financier qui affecte notre pays ? Pour faire face aux défis agricoles du futur, il devient nécessaire de définir dans le présent des initiatives durables qui puissent résister aux défis de la COVID-19.

Dans le cas de Cuba, ceci signifie de continuer la politique de développement local définie par les orientations du Parti… Depuis 1987, nous les cubains, connaissons de près le mouvement de l’agriculture familiale, entre autres alternatives comme l’agriculture urbaine et péri urbaine, apparues dans un moment d’impérieuse nécessité comme ce fut le cas lors de la Période Spéciale. Actuellement nous devons renforcer cette tradition héritée de père en fils, en renforçant la production alimentaire dans de petites parcelles destinées principalement à l’autosuffisance alimentaire au bénéfice de la famille et à la contribution à l’économie du pays.

Il faut souligner les avantages à produire sur de petites parcelles de terre ou des espaces urbains vides, comme le sont des cours de n’importe quelle dimension, qui possèdent de la terre fertile, ainsi que des parcelles autour de la maison ou proches d’elle, de grandes terrasses dans des maisons ou des immeubles et dans les zones plus urbaines produire sur de grands balcons ou sur de petites terrasses, sur les toits, que ce soit dans des maisons isolées ou des immeubles. Sur ces lopins de terre on obtient des légumes, des fruits, des condiments, « viandas »* et surtout la possibilité de développer les plantations de bananes, de plantes médicinales et aromatiques, avec de plus grandes valeurs nutritionnelles, en utilisant des méthodes naturelles organiques dépouvues d’intrants chimiques toxiques.

L’agriculture urbaine et péri urbaine est essentielle pour pouvoir avancer dans la production alimentaire et les méthodes durables, ce qui deviendra la façon la plus simple et la plus économique de parvenir à l’autosuffisance locale, une question stratégique pour la souveraineté alimentaire que nous devons atteindre. Aux dires de Fidel Castro Ruz, s’atteler à l’agriculture c’est éliminer l’arme majeure des yankis ou l’une des principales armes qu’ils ont employées contre notre Révolution qu’est l’arme du blocus économique, c’est à dire l’arme de la faim.

*Viandas : mot cubain pour désigner l’ensemble des légumes farineux, les tubercules frits ou cuits : bananes plantain, pomme de terre, malanga ( taro), yucca ( manioc), boniato( igname ou patate douce).