Améliorer le transport ferroviaire
L’ Association Française pour le Développement aide l’Union des Chemins de Fer de Cuba à moderniser ses ateliers, dans le respect des normes environnementales, pour améliorer la maintenance de ses wagons et de ses locomotives chinoises et russes. Celles-ci sont essentielles pour assurer le transport des passagers et du fret dont dépend grandement l’économie de ce pays tout en longueur. Voici de larges extraits de l’article de Cubadebate
PH
Investissements en vue dans les ateliers ferroviaires cubains
Article de Cubadebate, 28 février 2023
En 2019, le résultat le plus palpable dans les chemins de fer cubains a été la mise en route des 80 premières voitures et locomotives chinoises -Photo : Escambray
Les ateliers de Ciénaga et de Luyanó, à La Havane, et celui de San Luis à Santiago de Cuba, seront les premiers à adhérer à la stratégie de l’Union des Chemins de Fer Cubains (UFC) qui veut moderniser un ensemble d’ateliers qui assureront des services de maintenance et de réparation, aussi bien des voitures de passagers que des locomotives dans différentes provinces du pays, ainsi que l’achat des intrants nécessaires pour garantir ce process. Enrique Valdés Abreu, chef de groupe du projet de modernisation des ateliers de l’UFC –une stratégie qui s’étalera sur quatre ans- a dit que celui-ci avait débuté en mars 2022, financé par l’Agence Française pour le Développement (AFD), mais que ses prémisses, en matière de projection, remontent aux années qui ont précédé la pandémie de Covid-19.
Dans le cas de l’atelier de Luyanó, situé dans l’arrondissement havanais Diez de Octubre, on modernise structurellement et technologiquement le site qui a été construit dans la décennie des années 70 et qui présente un état avancé de dégradation dû à ses années d’utilisation et à sa surexploitation. Il est important de préciser qu’en 2019, à l’arrivée dans le pays des voitures de passagers chinoises, on avait introduit un changement technologique dans le matériel roulant des chemins de fer cubains ; c’est pourquoi, pour assimiler ce changement, on avait dû entreprendre certains travaux pour améliorer l’infrastructure de l’atelier de Luyanó, car il s’agit d’une technologie avec des caractéristiques différentes de celles qui existaient auparavant, a-t-il ajouté. Face à cette situation, a expliqué Valdés Abreu, il a fallu faire des réparations sur le hangar de maintenance, du point de vue structurel et concernant son éclairage, pour s’occuper de ces 80 premières voitures qui sont arrivées sur l’Île, sur un total prévu de 240. En outre, la conception qui a été retenue pour le projet de modernisation de l’atelier de Luyanó envisage la maintenance et le contrôle requis pour des formations complètes avec la totalité des voitures prévues, afin d’assurer le départ quotidien de cinq trains en direction de l’intérieur du pays.
La modernisation de l’atelier de Luyanó
Valdés Abreu a expliqué que les études préliminaires, qui ont été validées par la direction de l’UFC, comprennent la solution technologique des principaux problèmes de l’atelier. Parmi eux, il y a une amélioration du point de vue de la construction et de l’impact environnemental.
Entre autres solutions, on propose de construire un nouveau hangar de 220 mètres de long qui permettra d’effectuer la maintenance d’un train en formation complète, avec une méthode de travail destinée à assurer les contrôles de façon simultanée dans toutes les spécialités.
Ce spécialiste a souligné que c’est un engagement de l’Association Française pour le Développement de limiter tous les effets polluants que pourraient avoir les productions de l’atelier de Luyanó. Pour ce faire, on installera des équipements de retraitement des effluents pour la valorisation et la recirculation des eaux, une technologie déjà mise en œuvre dans le hangar de lavage. De même, le projet comprend l’utilisation de sources d’énergie renouvelables, avec leur évaluation dans le but d’installer des panneaux solaires pour fournir l’atelier en énergie et contribuer au Système Électrique National. […]
Dans l’Atelier de Ciénaga
Dans l’atelier de Ciénaga, dans le cadre de la stratégie de modernisation générale de l’UFC, une procédure d’investissement avec la société russe Sinara est déjà en route, pour la réparation des locomotives avec la technologie propre à cette nation eurasiatique, a expliqué Valdés Abreu.
Il a indiqué que cette procédure est assez avancée du point de vue structurel et qu’une partie de sa technologie se trouve déjà dans le pays.
Les locomotives de puissance moyenne sont destinées, pour la plupart, au transport de fret, bien qu’une partie de ces moyens soit utilisés pour le transport des passagers dans l’est du pays.
Une zone pilote
Dans l’atelier de San Luis, on envisage la maintenance et la modernisation des locomotives chinoises, grâce à l’Association Française pour le Développement. Il s’agit d’un complexe ferroviaire dont la construction a débuté dans les années 70 du siècle dernier et qui est dans un bon état structurel, ce qui permettra de diminuer les coûts d’investissement.
La modernisation de cet atelier, a souligné Valdés Abreu, permettra d’effectuer sur les locomotives la maintenance spécialisée de niveau deux, ainsi que les réparations et la maintenance de niveau trois, quatre et cinq, c’est-à-dire les réparations moyennes, générales et capitales. […]
D’où l’importance de ce projet, non seulement pour la rénovation du matériel roulant, la durabilité et les coefficients de disponibilité technique, mais aussi pour remettre en circulation les locomotives actuellement hors de service, a souligné Valdés Abreu.
Une partie des propositions des spécialistes français est que la transformation des ateliers de Luyanó et de San Luis doit être entreprise graduellement, car le personnel a besoin de s’adapter aux nouvelles conditions technologiques.
Dans ce but, on créera une zone pilote dans l’atelier de San Luis qui est le plus avancé dans son projet de modernisation, pour élargir peu à peu cet effort à l’ensemble de l’atelier, et on fera la même chose à Luyanó.