Cuba a gagné

Partager cet article facebook linkedin email

Dans son blog toujours passionnant, La pupila insomne, Iroel Sánchez se réjouit du résultat des élections de ce dimanche 26 avril à Cuba. Il rétablit au passage quelques vérités : le vote n’est pas obligatoire, on peut s’abstenir, voter blanc ou nul et les taux de participation et les résultats favorables au pouvoir en place ne sont donc pas à 99,99% comme dans les dictatures patentées. Pour lui, les divergences d’appréciation sont légitimes et respectables, mais, en revanche, il règle leur compte aux profiteurs du régime, aux corrompus qui méprisent la population, aux couards qui protègent leurs arrières et leurs intérêts égoïstes et qui, pour cela, dissimulent leurs opinions véritables, toujours au détriment de l’intérêt général.
PH

Cuba a gagné. : C’est l’heure de la population.

Par Iroel Sánchez, 28 mars 2023, La Pupila insomne

Ce 26 mars Cuba a gagné, sa population et la culture politique que Fidel a semé en elle ont gagné. Bravo à ceux qui l’ont rendu possible, ils ont compris l’essence de ce moment crucial et ils ont joint leurs voix pour la Patrie. Tout mon respect pour celui qui n’est pas allé voter, s’il l’a fait en conscience et de face, chapeau ! C’est son droit.

Et je peux même comprendre celui qui, mû par la peur, incompréhensible ici où il faut être plus courageux pour défendre la Révolution que pour l’attaquer, a voté blanc ou a déposé un bulletin nul, ou celui qui, irrité mais pas contre-révolutionnaire, a décidé de faire un vote sanction, justifié ou non.

Mais je me demande s’ils ont voté, ou comment ils ont voté, les spéculateurs, ceux qui achètent à un prix et revendent à un prix plusieurs fois multiplié, tout en riant au visage du retraité ou du travailleur le plus modeste, ceux qui, tout en assurant un service payé par le budget de l’État, se montrent totalement insensibles, maltraitent la population et profitent de la moindre occasion pour rejoindre les rangs des corrompus et saigner à blanc la population depuis un poste de fonctionnaire de l’État, ceux qui vivent mille fois mieux que nos instituteurs et nos personnels de santé, en s’enrichissant, protégés par les failles du système, et ceux qui par lâcheté ou par inconséquence ouvrent les portes de la cinquième colonne.

Ceux qui, jour après jour disent une chose par devant et une autre par derrière et qui font un clin d’œil à la trahison et au découragement, au cas où les choses changeraient, ceux qui taisent la critique frontale et honnête, et leur valets, ceux qui pensent toujours à leur chef d’abord alors que la population, elle, elle peut bien attendre. Ceux qui gardent le secret, et pourtant impossible, espoir que l’empire nous pardonnera si nous ne lui disons pas ses quatre vérités et qui se sentent gênés quand le Président lui parle durement comme il l’a fait dimanche dernier à Santa Clara. À eux, nous ne leur devons rien. Aucun d’entre eux ne fait partie de ceux qui, malgré mille carences, ont décidé massivement de faire confiance une fois encore à la Révolution, de ceux qui ont rendu possible ce triomphe rempli d’oxygène et d’espoir, ceux qui, du plus profond, soutiennent ce pays et se lèvent chaque jour en croyant que le socialisme que nous avons choisi est possible. À l’heure de notre victoire, haro sur eux ! La population, qui une fois de plus a dit oui à la défense de sa Révolution, le mérite.