La mangrove au secours du trait de côte

L’environnement à la loupe

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Nous avons déjà abordé les questions d’environnement et toute l’attention que portent les Cubains à ces questions, dans l’agriculture, l’industrie etc... Nous savons aussi que leur pays est en grande difficulté économique, pris dans le carcan des mesures de ce blocus assassin !
L’article ci-dessous nous montre que ce peuple en lutte permanente, digne et responsable, fait tout ce qui est possible pour préserver, voire améliorer, son environnement.

GD

On prépare des travaux de préservation de la côte sud de la Province de Ciego de Ávila

Article de Luis Raúl Vázquez Muñoz, 3 février 2023, Juventud Rebelde

Les interventions s’étaleront sur huit ans dans le cadre du programme de restauration et de préservation des zones fragiles des plages cubaines

Le port de Júcaro se trouve sur la côte qui fera l’objet d’une restauration dans les prochaines années dans la province de Ciego de Ávila.

Le Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CITMA), conjointement à d’autres organismes, entamera la préservation des zones côtières du littoral sud de la Province de Ciego de Ávila qui encourt des risques sérieux d’altérations dues au changement climatique.

Alejandro González Díaz, coordinateur provincial du "Projet Ma Côte", a indiqué que les interventions auront lieu sur une distance de 12 kilomètres, dans la zone où se situe le petit port de pêche de Júcaro.

Cet expert a précisé que, d’après les études, il s’agit d’une zone identifiée comme très fragile face à la montée du niveau de la mer entre 2050 et 2100.

Ces estimations prévoient une hausse de 26 centimètres sur les plages durant cette période, mais sur la côte sud de Ciego de Ávila, les calculs donnent une montée de 27 centimètres et plus spécifiquement dans la zone de Júcaro.

Cette situation suppose un risque de fortes inondations et de submersions marines lors de phénomènes climatologiques, d’où l’importance de préserver l’environnement dans ce secteur”, a-t-il expliqué.

Elle suppose aussi une menace d’intrusion saline dans la nappe souterraine de la zone sud de la province, avec le risque d’altérer les eaux destinées à la consommation humaine et à l’irrigation des cultures, entre autres dommages.

Pour ces raisons, les interventions prévues dans le "Projet Ma Côte", pilotées par l’Institut des Sciences de la Mer de Cuba et le Fonds Vert des Nations Unies, envisagent la réimplantation de la population de différentes espèces de palétuviers tout au long du littoral et jusqu’à trois kilomètres à l’intérieur des terres pour protéger la côte contre les inondations.

On prévoit également la régénération des fonds marins, la restauration des canaux et des sources d’eau, en plus de créer ou de maintenir en activité les batteries de puits de recharge des nappes souterraines dans le but de contrecarrer l’avancée des eaux salines.

Une autre de ces actions prévoit la création d’un centre d’information destiné à faire participer les habitants et les institutions aux actions de préservation de l’environnement.

Les travaux s’étaleront sur huit ans, avec le soutien de l’Entreprise Forestière Intégrale de Ciego de Ávila et de la Délégation Provinciale des Ressources Hydrauliques, entre autres institutions, et ils ont été précédés par une période de planification qui a occupé l’année 2022.

Le "Projet Ma Côte" fait partie des actions du pays et des Nations Unies pour protéger 1300 kilomètres de la côte sud dans sept provinces et pour restaurer la vitalité des écosystèmes côtiers.

Cette stratégie, qui porte différents noms dans les localités où elle est mise en œuvre, bénéficiera à près de trois millions de personnes, liées à ces zones par leur condition d’habitants ou de travailleurs d’importants centres liés à l’industrie de la pêche et à d’autres branches de l’économie qui existent dans ces secteurs.