Montpellier-INRH coopération sur l’eau

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La rencontre entre Montpellier-Métropole et l’INRH (Institut National des Ressources Hydrauliques) non seulement à été positif mais des éléments fournis par les membres de la délégation permettent de mesurer les effets désastreux du blocus des Etats-Unis sur le matériel (pompes) et les matières premières nécessaires.

Le samedi 25 novembre 2023, une rencontre entre Montpellier-métropole et l’INRH (Institut National de Ressources Hydrauliques) de Cuba a été organisée.

Les participants :
INDER : M. Osvaldo Martinez Torres Sous Directeur Général de la direction générale de la gestion intégrée des eaux terrestres de l’INRH

M. Carlos Alberto Luaces Socarras, Président du comité national cubain hydrologique intergouvernemental de l’UNESCO et Secrétaire du Conseil National des barrages hydrographiques.

Montpellier : M. René Revol, Maire de Grabels et Vice-président de Montpellier
Métropole Délégué à la Gestion raisonnée, écologique et solidaire de l’eau et de l’assainissement.

Associations : M. Henri Sierra, Secrétaire général du Comité Hérault de Cubacoop

M. Jean-Michel Gramond, Président de Montpellier Cuba Solidarité

Accueil chaleureux de René Revol, devant sa mairie, le samedi 25 novembre 2023 à 10h 30. Puis visite de la mairie. Les Cubains ont manifestement été touchés par la politique sociale menée par le maire.

Au début de la réunion, Les Cubains font le point sur ce qui s’est passé à Paris, les jours précédents :

1/ Une rencontre fructueuse avec le directeur de la Division des sciences de l’eau dela UNESCO Abou Amani, et le spécialiste du programme pour la région, Jorge Ellis.

Les efforts et l’expérience de Cuba en matière de gestion de l’eau ont été reconnus.

L’occasion a été propice à partager les résultats de la XXIVe CODIA sous la Présidence de Cuba, tenue à La Havane du 15 au 17 novembre dernier.

2/ Cuba est élue par une très large majorité pour occuper la vice-Présidence du GRULAC au Conseil du programme hydrologique intergouvernemental de l’Unesco.

Ils évoquent ensuite les problèmes spécifiques à Cuba : Les ouragans, la montée des eaux et l’augmentation de la salinité des eaux souterraines, les pompes en panne.

Elles sont, théoriquement, remplacées tous les 10 ans, mais il y a maintenant de sérieux problèmes pour avoir les pièces de rechange. La Havane compte 200 pompes, très différentes, et certaines datent de 30 ans. De nombreuses fois on répare des pompes en utilisant des pièces de vielles pompes usagées ou défectueuses.

Un échange important s’est instauré entre M. Revol et la délégation de l’INRH.

  • René Revol : y-a-t-il des ressources en eau non exploitées ?
  • INRH : En 1959, il y avait 12 barrages : 40 millions de mètres cube.

Après la Révolution : il y a 242 barrages, 100 millions de mètres cube.

  • René Revol : Et les canalisations ?
  • INRH : C’est un autres problème. On fait un plan annuel. Mais le taux de fuite est de 45% du volume total.
  • René Revol : Est-ce que la réparation a été chiffrée ?
  • INRH : Il existe une planification jusqu’en 2030. Cuba n’importe pas de tuyaux, et il y a un autre problème : le manque de matières premières pour en fabriquer, sur place.
  • René Revol : précise qu’on revient, en France, aux tuyaux en fonte qui durent 90 ans, et qu’il est possible d’aider Cuba sur cette question.
  • INRH : ajoutent qu’ils n’utilisent pas le PVC à cause du soleil, de la chaleur.
  • René Revol : précise qu’à Montpellier, la fonte est utilisée depuis la source, que les tuyaux datent de 1962 et qu’il n’y a aucune fuite sur les gros tuyaux du moins.
  • René Revol : Il faut donc construire un dossier de coopération.

La problématique, en France : pour les communes ayant une régie publique sur l’eau, il existe une loi ( loi Oudin) qui permet au commune d’utiliser 1% des recettes de l’eau pour réaliser des programmes de coopération. A l’intérieur du 1% « je prends ce dont j’ai besoin ». La Métropole de Montpellier est gouvernée par une coalition politique. Il faut que le Président donne son accord. Jusqu’à présent, tout s’est bien passé.

Actuellement, notre coopération décentralisée concerne les pays de la Méditerranée et d’Afrique francophone. Mais il n’y a aucune coopération avec l’Amérique latine. Donc Cuba sera le premier pays.

Mais il faut savoir ce qu’on peut demander : Besoin financier ? Besoins en matériel ? Formation technique ?

La coopération s’organise avec les collectivités locales, non avec le gouvernement.

Il faut déposer le dossier dans les 6 mois qui viennent. Il sera instruit au cours du second semestre 2024, et le plan couvre 3 ans.

  • René Revol : Est-ce que l’accord se fera avec l’Institut avec les structures cubaines locales ( Provinces, municipios) ?
  • INRH : avec les deux. Mais Est-ce qu’il y a un format spécifique pour la démarche ?
  • René Revol les Cubains établissent un projet pas trop gourmand. Ils envoient le projet à René Revol et aux deux associations et c’est son équipe qui le met en forme. Puis il y a la validation des deux côtés.

Le dossier est à déposer avant le 30 juin et à valider avant décembre 2024. Il aura été instruit pendant ce deuxième semestre puis soumis au vote.

Ici, toutes les décisions sont soumises au Conseil métropolitain. Et cela prend du temps : Il faut 3 ou 4 mois pour entrer dans la machine bureaucratique : c’est ainsi que je n’ai pas pu répondre à votre dernier invitation, reçue trop tardivement..

  • INRH : donne son accord et précise que pour 2025 il est prévu à Cuba un sommet autour de l’UNESCO,.

M. René Revol sera bien sûr invité. Il pourra en profiter pour visiter l’endroit où les travaux concernés par le dossier s’effectueront.