L’Aide sociale à l’enfance à Cuba

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En France, l’A.S.E. (Aide Sociale à l’Enfance) est gérée par les départements depuis la décentralisation de Mars 1982 mais on l’entend encore souvent appelée « la DDASS » avec une tonalité un peu péjorative. A tort, bien sûr ! Mais les clichés ont la vie dure.
Qui a pu visiter ce type d’institution à Cuba sait bien que la priorité accordée à l’éducation, la famille, l’enfance et la jeunesse n’est pas une légende et que l’action de l’Etat ne fait pas de distinction entre ces « catégories ».
Avec d’autres, nous disons : « Remarquable ! » si l’on compare aux pays de même niveau économique !

GD

Des foyers qui font grandir nos enfants

Par Wennys Díaz Ballaga , publié dans Granma le 3 juillet 2023

Les foyers pour enfants sans protection familiale ont été créés par le décret-loi n°76 en 1984 et font partie de l’immense œuvre de la révolution cubaine. L’optique est de ne laisser personne sans protection et offrir à l’enfance les garanties d’une vie épanouie dans notre société.

« Ce sont mes mamans, mes frères, c’est ma maison, » déclare Leosdelmer Brunet Garcia, un adolescent de 15 ans qui vit dans le foyer pour enfants sans protection familiale « IVème Congrès des Pionniers » de la communauté de Guanabo, dans cette municipalité de La Havane-Est.

« Je suis ici depuis l’âge de 6 ans, ils s’occupent bien de moi, quand je rentre de l’école il y a le goûter, le dîner, maintenant je termine la neuvième année (NdT : équivalent de la 3ème des collèges), je veux étudier la construction civile ».

« Le pays a ouvert 54 foyers qui accueillent 419 garçons, filles et adolescents. Les entrées et les sorties dans ces institutions varient constamment » a déclaré Béatriz Roque Morales, Directrice nationale de l’Education spéciale du Ministère de l’Education (Mined).

Elle a précisé que les foyers sont répartis par âges ,15 pour les garçons et les filles de 0 à 6 ans et 39 pour les nourrissons et adolescents afin que dans des conditions similaires à un foyer ils puissent être soignés et protégés.

Cela signifie que non seulement l’inclusion scolaire des mineurs est garantie, ce qui est primordial pour l’intégration sociale mais aussi que les conditions, les valeurs, le développement de la personnalité leur permettent d’être des individus à part entière et des participants à la transformation du pays.

Elle a expliqué qu’après l’approbation du décret on a accueilli dans ce type d’institutions des enfants orphelins ou abandonnés mais l’émergence de diverses complexités sociales a engagé notre Etat et le gouvernement à fournir des soins à une population d’enfants et adolescents qui ont certaines carences sociales.

Par exemple elle a ajouté : « Nous accueillons également aujourd’hui des enfants de famille en situation sociale extrême ou critique qui ne peuvent pas s’occuper et protéger correctement les nourrissons qui vivent sous leur garde, ceux dont les parents purgent des peines et sont privés de liberté ou ceux à qui on a retiré la responsabilité parentale ».

Roque Morales a souligné que les nourrissons quittent l’institution à leur majorité (18 ans à Cuba) lorsque les autorités des territoires leur garantissent un logement et lorsqu’ils travaillent pour subvenir à leurs besoins.