II ne faut pas qu’ils s’échouent !

Nous nous devons de les accompagner !

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A l’invitation de Cuba Coopération France, André Chassaigne est venu sur son Stand au Forum de la fête de l’Humanité ce samedi 16 septembre, dédicacer son dernier livre "Cuba, une étoile dans la nuit".
La présentation qu’il en a faite s’est traduite par le triste résumé de la situation actuelle des cubains, la réponse politique qui leur est faite...

André Chassaigne résume en quelques mots essentiels et percutants la situation intolérable de Cuba, et certaines réponses espérées :

André Chassaigne au Forum de CCF le 16/09/23

C’est aussi la lutte d’un peuple qui est soumis aujourd’hui à un blocus que je qualifie de criminel.
Il faut donc prendre conscience que l’attachement que l’on a pour Cuba ne doit pas seulement être un attachement à une légende, pas seulement un attachement du cœur, pas seulement un attachement de solidarité. Même si ça compte, il faut poser les questions politiques.

Le problème aujourd’hui, c’est qu’à Cuba, un peuple est étranglé par le blocus américain qui n’a jamais été aussi fort, qui n’a jamais eu de conséquences aussi désastreuses. Je rentre de Cuba où j’ai passé cinq jours à la tête d’une délégation.
J’ai trouvé un peuple dans les pires des difficultés, qui doit aujourd’hui tout faire pour se nourrir avec des transports qui sont arrêtés parce qu’il n’y a plus de carburant suite au blocus, avec des trains qui n’existent plus, parce qu’il n’y a plus de pièces de rechange, avec des gens qui meurent, parce que du matériel médical n’est pas renouvelé, parce qu’il y a le blocus américain avec des conséquences au quotidien sur le peuple cubain.

Ça exige une prise en compte de la situation. Ça exige certes de continuer à voir ce peuple cubain, ces héritiers légendaires de la Sierra Maestra qui sont dans la bonne humeur, qui sont dans la musique, qui sont dans la joie, mais qui sont aussi dans la souffrance. Nous devons nous mobiliser, c’est à dire passer à la vitesse supérieure : c’est aller à Cuba faire du tourisme solidaire, faire du tourisme citoyen, c’est aussi se mobiliser contre l’impérialisme américain qui impose ce blocus ignoble. C’est sortir du silence. Je le dis, je le redis.

André Chassaigne en dédicace au Forum de CCF, à sa droite, Roger Grévoul président fondateur de l’association
© Photo ALG
"Cuba,une étoile dans la nuit" par André Chassaigne
© Photo ALG

J’ai écrit ce livre que j’avais envie d’écrire depuis longtemps parce qu’il y avait urgence, parce qu’il y a urgence. Et je peux dire que quand j’ai pris ma plume pour dire dès les premières pages, que j’avais honte de ne pas avoir fait davantage auparavant.
Ce que je peux dire aussi c’est que nous, Français et en particulier dirigeants politiques de la France, on peut avoir honte. honte de laisser un peuple asphyxié et ne pas faire davantage. Il faut donc une mobilisation qui soit très large aux côtés des associations comme Cuba Coopération qui mène un travail formidable, exemplaire pour développer la coopération avec Cuba ; mais aussi un travail politique en disant à l’ONU qui condamne le blocus, il faut qu’on passe des déclarations aux actes concrets.

Il va y avoir au mois de novembre à Bruxelles, un tribunal international
qui fera la vérité sur les actes qui sont des actes de guerre des États-Unis contre Cuba. Le même tribunal que celui que Jean-Paul Sartre avait mis en place contre la guerre au Vietnam.
Il faut qu’on en fasse une affaire collective, il faut qu’on en fasse une action permanente et j’appelle ! J’appelle véritablement à cette mobilisation puisse se développer au delà des partis, avec les associations, avec les organisations syndicales que les citoyennes et les citoyens font, que l’on sorte du silence par rapport à Cuba.
Nous n’allons pas laisser mourir ce peuple sous l’asphyxie de l’impérialisme américain.
Et en plus de ça, je terminerai, comprenons bien une chose, que si la révolution cubaine était vouée à l’échec, c’est tous les espoirs que l’on a d’avoir sur cette planète, des Etats qui soient des Etats progressistes, qui soient des Etats socialistes. Parce que, comme le disait Jean Jaurès : « y aurait-il comme seule possibilité dans ce monde que le capitalisme ? »
Nous, nous disons non, nous disons :
« Cuba est un exemple, nous devons les accompagner, il ne faut pas qu’ils s’échouent ».